Audi RS7 Sportback : Cocktail explosif

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Dévoilée au dernier Salon de Francfort, la deuxième génération la RS7 Sportback retranscrit à merveille l’esprit du grand tourisme, cher à la marque aux anneaux. Première rencontre.

Plus musclé et agressif que son prédécesseur, ce coupé 5-portes reconduit le V8 «downsizé», dont la puissance grimpe de 560 à 600 ch, ce qui promet des accélérations instantanées et une vivacité redoutable. Pour mémoire, le downsizing consiste à abaisser le volume de la cylindrée, corrélativement à celui de la consommation, tout en maintenant le même niveau de performances. Que des améliorations qui propulseront, à coup sûr, le nouveau vaisseau amiral de la maison Audi devant ses cousines allemandes, à savoir la Mercedes AMG GT 63S et la toute récente BMW M8 Gran Coupé.

Si la cavalerie réalise des progrès, le gabarit est, lui aussi, revu à la hausse, notamment au niveau de la largeur qui procure une envergure dominante sur la route. Mieux encore, la RS7 avance des côtes d’habitabilité qui n’ont rien à envier à celles d’une grande limousine, assorties d’équipements dignes de son rang. Qu’il s’agisse de bien-être, de confort ou de connectivité, le cachet Audi est partout présent. Le constructeur d’Ingolstadt insiste sur le côté pratique et la multiplicité de fonctions offertes par ce bolide, dont les ventes demeurent très confidentielles en raison de sa polyvalence limitée en zone urbaine et, surtout, ses tarifs et ses charges d’exploitation explosives.

Envergure dominante

Plus longue que l’Audi A5 et moins imposante que l’Audi A7, la nouvelle venue affiche des proportions surprenantes. Elle enfile ainsi une nouvelle robe plus tendance qui, ponctuée de lignes tendues et d’arêtes vives, souligne davantage son esprit athlétique. La calandre Singleframe tridimensionnelle, dépourvue du contour contrastant, reçoit une grille de protection du radiateur, en alvéole. Au même titre que les entrées d’air latérales d’apparences tranchantes, surmontées de feux lasers Matrix LED.

Le profil, de son côté, exhibe des lignes aiguisées mettant en exergue ses volumes musclés. Les bas de caisse RS avec appliques noires accentuent l’impression de mouvement vers l’avant. De même, le toit fuyant progresse vers le hayon arrière, secondé du spoiler amovible, qui se déploie à partir de 120 km/h.

Design au service des performances

Design épuré et bien-être des occupants sont les maîtres-mots à bord. Accueillante, cette deuxième génération RS7 (5 m de long), apparue en 2013, lorgne de plus en plus vers sa grande sœur la limousine A7 (5,17 m), en affichant une largeur revue à la hausse (+ 40 mm, soit 1,95 m), au bénéfice de l’habitabilité. Si, à l’avant, le conducteur et son passager bénéficient de sièges confortables aux rembourrages enveloppants, les occupants de la banquette arrière jouissent d’un confort et d’un raffinement proverbiaux. Seul l’occupant de la place centrale devra composer avec le proéminent tunnel de transmission pour caser ses jambes.

Et une chose est sûre, le conducteur appréciera l’intuitivité de l’interface MMI Touch, qui affiche les paramètres de fonctionnement du bolide, entre autres la force G maximale de l’accélération latérale dans les virages, ainsi que la température et la pression des pneus. De la même manière que l’écran du Virtual Cockpit qui, en plus de l’affichage classique (vitesse, accélération, nombre de tours… pression des turbos), alerte le conducteur sur le besoin d’engager le rapport supérieur, lorsque le régime maximal est atteint. Et puis, si vous désirez mettre de l’ambiance sonore, le système de sélection de mode de conduite (Audi Drive Select) donne la possibilité d’ajuster le vrombissement du moteur.

L’écran du Virtual Cockpit qui, en plus de l’affichage classique, alerte le conducteur sur le besoin d’engager le rapport supérieur, lorsque le régime maximal est atteint.

V8 boosté

Et tant qu’on en parle, la nouvelle Audi RS7 reconduit le même 4.0 litres TFSI suralimenté qui équipait sa devancière. Mais retravaillé par les ingénieurs maison, il développe désormais la puissance de 600 ch pour un couple faramineux de 800 Nm. De quoi passer de 0 à 100 km/h en seulement 3,6 secondes. La vitesse maximale, elle, pointe à 250 km/h, mais peut culminer à 280 km/h lorsqu’elle est équipée du Pack Dynamic, voire 305 km/h avec le Pack Dynamic Plus.

Pour faire bonne figure en ces temps de la course à l’efficience énergétique, le coupé allemand a eu droit au MHEV, un système d’hybridation légère de 48 volts. Lors des phases de décélération, celui-ci récupère l’énergie non utilisée pour la stocker dans une batterie lithium-ion (maximum 12 KW). Dès lors que le conducteur lâche l’accélérateur, à une vitesse comprise entre 55 et 160 km/h, l’énergie en question réalimente le véhicule.

Plus réactive avec des temps de réponse plus courts, l’excellente boîte automatique Tiptronic se charge de canaliser le muscle vers la transmission Quattro pour faire bouger ce bolide de plus de 2 tonnes. Ce qui suggère une motricité sans faille et un équilibre imperturbable en sortie de virages.

En définitive, le renouvellement de l’Audi RS7 s’accompagne de sophistications tous azimuts (design, motorisation, confort, équipements…) dans l’espoir de booster ses ventes dans un marché plutôt frileux aux grosses cylindrées. Disponible sur commande au Maroc  au tarif de 1 450 000 DH, la facture est plutôt salée.

Galerie

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