Elle a été l’une des têtes d’affiche de la dernière édition du salon de Genève. Comment aurait-il pu en être autrement, sachant que la grande routière d’Ingolstadt est plus proche que jamais du flagship de la marque, l’A8 !
Le cinquième opus de la grande routière d’Audi, qui s’est offert un premier bain de foule à l’occasion du salon de Genève, qui a eu lieu en mars dernier, s’inspire plus que jamais du porte-étendard qui lui sert de grand frère, l’A8, au plan cosmétique aussi bien qu’en ce qui concerne la technologie embarquée. Il faut dire qu’à l’instar de cette dernière et aussi de l’A7 Sportback, la nouvelle A6 dérive étroitement du concept-car Prologue, présenté en 2014.

Dans le détail, la nouvelle A6 hérite d’arêtes vives, d’une calandre hexagonale plus basse et plus évasée, de feux avant plus effilés, d’épaulements plus renflés. Elle donne aussi à voir une double nervure au niveau des flancs et s’offre un bandeau chromé faisant le lien entre les feux arrière.
Si aucun élément de carrosserie n’est commun entre le nouvel opus et la génération sortante, on ne peut parler de révolution stylistique pour autant. Le look d’ensemble est plus affirmé et l’aérodynamique a été particulièrement soignée. En atteste le Cx proverbial qu’elle affiche, qui est de 0,24 (0,26 pour la génération antérieure et 0,30 pour celle d’avant). Néanmoins, le gabarit de l’A6 n’a pas été bouleversé puisqu’elle gagne un peu moins d’un centimètre en longueur, en largeur et en empattement. Elle affiche ainsi 4,94 m de long et 1,89 m de large, tandis que son empattement est de 2,92 mètres.

Sous influence
C’est à bord que la majorité des changements ont été opérés et que l’influence de l’A8 est la plus grande. On remarque d’emblée une ambiance beaucoup plus high-tech qu’avant.
Les écrans prennent le pouvoir au sein de cet habitacle. En plus de l’instrumentation digitale de 12,3 pouces, deux écrans tactiles couleur annexent la console centrale. Affichant une taille de 10,1 pouces, celui du haut sert d’interface tactile à l’ensemble multimédia, qui hérite du système tactile «MMI touch response», tandis que celui disposé plus bas, un peu plus petit, est dédié aux réglages de confort, notamment de la clim. Il permet aussi d’écrire en toutes lettres l’adresse pour la navigation. Les finitions hautes bénéficient, pour leur part, d’un son 3D Bang & Olufsen, proposé pour la première fois sur les sièges arrière.
A noter que la grande routière bavaroise a droit, en option sur les versions d’entrée de gamme et de série dès la finition intermédiaire, à une clé Audi Connect, qui permet de déverrouiller les portes ou de démarrer le moteur depuis un Smartphone.
Du reste, comme la limousine aux anneaux, l’A6 «new age» embarque divers systèmes de conduite autonome. Grâce à la fonctionnalité Parking Pilot, elle peut désormais stationner, mais surtout sortir d’une place de parking sans solliciter l’intervention du conducteur. Si la législation le permet dans un futur plus ou moins proche, elle peut aussi s’équiper du système City Assist, qui donne la possibilité d’évoluer de manière autonome dans le trafic.

Micro-hybridation tous azimuts
Au chapitre mécanique, cette A6 donne le choix entre trois motorisations, qui adoptent toutes une hybridation légère avec batterie et alterno-démarreur, ce qui permet, en fonction des conditions, de rouler en mode électrique de 55 à 160 km/h et d’emmagasiner de l’énergie au freinage.
Il s’agit du 4-cylindres diesel 2.0 TDI de 204 chevaux, du V6 3.0 TDI donnant le choix entre deux niveaux de puissance, 231 et 286 chevaux, en l’occurrence, et du V6 essence 3.0 TFSI de 340 chevaux. Ce bloc, comme le plus petit des moteurs diesel, est associé à une boîte à double embrayage S Tronic à 7 rapports, tandis que le V6 diesel est accouplé à une boîte auto à 8 rapports. Enfin, mis à part le petit 4-cylindres, les autres blocs bénéficient d’une transmission intégrale quattro.

La commercialisation de la nouvelle A6 devrait débuter en juin 2018 en Europe et dans la foulée chez nous. Elle devrait mener la vie dure à ses rivales qui, bien qu’assez jeunes (la Jaguar XF, lancée en 2016, est la plus âgée d’entre elles), devraient toutes être plus ou moins larguées d’un point de vue technologique !