A chacun son Salon ?

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L’organisation d’un Salon est une opération laborieuse compte tenu des moyens humains, matériels, logistiques… qu’il faudrait y investir.

C’est d’ailleurs pour ces raisons que même les grands Salons au rayonnement international, comme l’ex-Mondial de Paris ou l’IAA de Francfort, ne séduisent plus les constructeurs. De nombreuses marques automobile ont relégué ces rendez-vous, jadis incontournables, aux calendes grecques. Préférant, au contraire, se concentrer essentiellement sur des actions marketing diversifiées et flexibles, à effet immédiat plutôt que des opérations lourdes, coûteuses et forcément chronophages. Autre paradoxe, les Salons ne font plus vibrer les visiteurs qui peuvent, par le biais des magazines spécialisés ou du Web, prendre connaissance des prix, des équipements et des remises accordées, voire même la possibilité de prendre rendez-vous chez le concessionnaire pour tester le véhicule. Serait-ce donc le signe avant-coureur du déclin progressif et inéluctable de ce genre de manifestations ?

Au Maroc, nous assistons, aujourd’hui, en plus des expositions automobiles réalisées dans les lieux publics, les enceintes de centres commerciaux, clubs privés, à un phénomène tout à fait nouveau. Celui des Salons, appelons-les «Particuliers», dédiés à une seule marque automobile. Loin d’être une exposition éphémère, ce nouveau concept donne lieu à de véritables Salons, où le label y met ses moyens et ses propres formes. C’est d’ailleurs une sacrée aubaine pour les clients qui, au lieu d’attendre le rendez-vous biennal, trouvent accès à des offres inimaginables en dehors de cette période.

Des questionnements de certains acheteurs automobiles qui consultent la rédaction d’Autonews sur la pérennité des «Salons Particuliers», se dégage l’opinion presque unanime : dans un Salon, fusse-t-il propre à une seule marque, on peut y faire ses emplettes en toute quiétude. Tout laisse penser que la notion du Salon dans l’inconscient collectif marocain s’associe, étymologiquement parlant, à la «bonne affaire». Ce terme possède une connotation presque mystique. Disons-le sans ambages, puisque l’engouement est immédiat et chacun y trouve son compte, rien n’empêche donc les concessionnaires d’organiser des «Salons Particuliers» !