Et Le combat continue !

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Au Maroc, bien que la femme ait conquis le droit d’exercer les métiers les plus honorables et qu’elle eût pu accéder aux postes clés de responsabilité, sa position reste invariablement vulnérable. Plusieurs d’entre elles se plaignent du comportement discriminatoire, auquel elles sont confrontées quotidiennement du matin au soir. Qu’elles soient, au travail, dans la rue, au volant, voire même au foyer, elles n’échappent que rarement aux clichés macho-sexistes qui les poursuivent. Outre la maltraitance et le statut d’être toujours perçue inférieure à l’homme, elles ont constamment droit à des blagues misogynes.

Il s’agit bien d’une condition déplorable, de laquelle la plupart des femmes pâtissent un peu partout dans le monde. A des degrés plus ou moins exacerbés, selon les pays et tout l’héritage socioculturel qui l’accompagne. Mais voilà, chaque année, à l’occasion du 8 mars, tout le monde reconsidère sa vision de la femme, et même lesdits détracteurs ne manquent pas de se transformer miraculeusement en gentils collègues, partenaires, maris, désirant, eux-aussi, de s’inscrire dans la tendance pour être à la page… Quelle hypocrisie !

Il convient ici de s’interroger sur les causes incitant ces «harceleurs innés» de se comporter de la sorte. Serait-ce l’effet d’une éducation mal orientée ou d’une culture foncièrement macho ? Voire les deux à la fois !

Quels qu’en soient les motifs, le respect de la femme doit être sacré, aussi bien au foyer que partout ailleurs ; il doit durer non pas une journée, mais toute l’année. Une telle justice ne peut-elle exister que si les femmes, elles-mêmes, la font valoir par tous les moyens. Bonne fête mesdames !