Depuis 2004, le titre en WRC a été la chasse gardée des Sébastien. Une suprématie dont l’apothéose eut pu être la saison 2019, avec un retour des deux top guns français chez Citroën. Mais, à cause d’une histoire de gros sous, le «King» Loeb ne pourra pas défier «Ravaillac» Ogier, hélas !
La montagne aura accouché d’une souris ! Les amateurs des joutes viriles du championnat du monde FIA WRC se seront fait des films depuis début octobre avant que la «production» ne tue dans l’œuf le projet suite au «coup fourré» d’Abu Dhabi. Le partenaire principal du team Citroën la saison dernière (et, par intermittence, depuis 2012), a en effet indiqué, fin novembre, sa décision de ne pas rempiler en 2019.
C’est Pierre Budar, patron de Citroën Racing qui l’a annoncé en même temps que la conséquence majeure de ce manque à gagner estimé à 20 millions d’euros : seules deux C3 WRC seront engagées cette saison, contre trois la saison dernière. Elles seront confiées aux duos Ogier/Ingrassi et Lappi/Ferm. Cela signifie que Sébastien Loeb ne pourra pas effectuer quelques courses au volant du bolide aux Chevrons comme cette saison.

La désillusion est grande. Nombreux étaient ceux qui retenaient leur souffle depuis début octobre et l’annonce du retour de Sébastien Ogier chez Citroën sept ans après la fin (houleuse) de leur collaboration.
Par-delà ce come-back, c’était la possibilité de voir le sextuple champion du monde de rallyes, deuxième plus beau palmarès de la discipline, croiser le fer avec celui qui en est le pape avec 9 couronnes, Sébastien Loeb, qui cristallisait les attentes.
Ogier vs Loeb, avec les mêmes armes, la C3 WRC, en l’occurrence ! Les deux Sébastien sur un pied d’égalité. Avouez que ça aurait eu de la gueule ! Un duel de champions comme le sport de haut niveau en a rarement fait ! Quelle affiche peut surpasser celle-ci ? Ali vs Frazier ? Senna vs Prost ? Anquetil vs Poulidor ? Messi vs Ronaldo ? Pour rester dans le sport auto, la rivalité Hamilton/Vettel ne fait pas le poids ! Car il y a le passif qui entre en considération (Ogier a été blackboulé de Citroën parce qu’il constituait une menace de plus en plus grande pour Loeb), de même que l’histoire récente.
Le Séb’ tenant du titre a remporté 4 victoires en treize courses en 2018, quand son homonyme en a arraché une (sa 75ème en WRC) en 3 «tentatives». La baston promettait d’être royale ! La bataille qui se profile entre Ogier, l’Estonien Ott Tänak (Toyota), vainqueur du même nombre de rallyes que lui en 2018, et le Belge Thierry Neuville (Hyundai), qui en a glané un de moins, devrait faire figure de lot de consolation.