Coup double pour Volvo ! Le constructeur suédois a levé le voile sur la nouvelle génération de sa familiale, la S60, qui, fait marquant, snobe le Diesel, en même temps qu’il a procédé à l’inauguration de l’usine américaine où elle sera produite, à partir de la fin de l’année.
C’est ce qui s’appelle être en pleine bourre ! Depuis quelques années, les voyants sont au vert pour Volvo. Et ce n’est certainement pas la nouvelle S60 qui leur fera changer de couleur ! Pourtant, Volvo tente un pari des plus osés avec la S60 «new look», qui fait l’impasse sur le Diesel.
«Notre futur est électrique, nous ne développerons plus de motorisations Diesel», a indiqué Hakan Samuelsson, PDG de Volvo, lors de l’événement organisé par ses troupes pour le lancement de la S60 et l’inauguration de l’usine où démarrera, en fin d’année, sa production. Et d’ajouter : «Nous remplacerons progressivement nos modèles exclusivement dotés d’un moteur à combustion interne par des versions hybrides essence, une option qui nous permet d’assurer la transition vers le tout électrique. La nouvelle S60 marque une nouvelle étape de cet engagement».

En fait, cette initiative peut paraître culottée, risquée. «Faire du (dié)zèle est dangereux», prévient (à quelque chose près) Shakespeare dans «Hamlet». Mais il n’en est rien. Volvo a bien étudié son coup apparemment. La S60 a été développée en premier lieu pour les marchés américain et chinois, où le Diesel n’a jamais été en odeur de sainteté. Le choix du lieu de production de cette berline n’est pas anodin. Elle sera produite dans l’usine que Volvo a inaugurée concomitamment à sa présentation, située à Charleston, en Caroline du Sud.
En revanche, sur le marché européen, où le Diesel, jadis roi, est en train de se casser la gueule, mais où il garde – et gardera dans un futur proche – les faveurs d’un carré d’indéfectibles, la variante break V60, lancée quelques mois avant la version sedan et produite en Suède, pour sa part, loge des motorisations Diesel sous son capot. Elle devrait donc capter les prospects que les deux blocs essence présentés au lancement de la S60 laissent de marbre.

Suédoise enjôleuse
En tout cas, Diesel ou pas, les lignes de la S60 devraient séduire les prospects à tour de bras, les amateurs de Diesel y compris. Et ceux qui ne jurent que par les SUV aussi. Si les 3 SUV de Göteborg ont globalement rencontré un beau succès commercialement parlant, les têtes de gondole de la gamme que sont la XC40 et la XC60 ont vraisemblablement trouvé à qui parler dans la course au best-seller du clan. Sur certains marchés, à tout le moins.
Comment ne pas s’enthousiasmer devant la silhouette longiligne et en même temps musculeuse de cette S60, devant les arêtes vives, le long capot plongeant, les flancs très ouvragés, la poupe ramassée, ou encore devant les signatures lumineuses avant et arrière de cette S90 en réduction ? Comment résister aux charmes de son habitacle ? Identique à celle du V60, la planche de bord fait forte impression avec sa présentation aussi soignée que celle des (familiales) allemandes, avec sa connectivité à donner en exemple, du fait de la présence du système multimédia Sensus Connect, qui dispose d’un écran central tactile vertical, d’une connexion 4G et des systèmes embarqués Apple CarPlay et Android Auto ?

Arsenaux impressionnants
Reposant sur la plateforme modulaire SPA (Scalable Product Architecture), étrennée par le XC90 et reprise ensuite par le XC60 et le V60, la S60 bénéficie du meilleur de la technologie embarquée de ces dernières : freinage automatique d’urgence, système anticollision évolué, capable de déclencher une mesure d’évitement en cas de voitures provenant de la voie opposée, système de conduite semi-autonome (optionnel) parmi les plus efficaces, tous segments confondus…
Le premier modèle de la marque à faire l’impasse sur le Diesel proposera à son lancement un quatre-cylindres essence disponible en deux niveaux de puissance. Le T5 suralimenté développe 245 ch, quand le T6, animé par le même bloc, à ceci près qu’il bénéficie de l’apport d’un compresseur (en plus du turbo) pour afficher 320 ch. Deux autres variantes hybrides suivront : le T6 Twin Hybrid, qui devrait développer dans les 340 ch, et le T8 Twin Hybrid, qui reprend une appellation apparue pour la première fois sur le Volvo XC90. Sur la S60, cette variante développera 390 ch. Comme sur le V60, donc, et 17 chevaux de moins que sur le gros SUV de la smala.

Il faudra probablement patienter jusqu’au printemps 2019 avant de voir débarquer la future S60 dans les concessions. Entre-temps, de plus amples informations (tarifs, finitions, etc.) devraient nous parvenir. Affaire à suivre !