Financement du VO : Des perspectives d’avenir prometteuses

0
957

Dans le marché du neuf, une voiture sur deux est financée à crédit. Ce qui n’est pas le cas pour le segment de l’occasion où l’autofinancement prédomine. C’est un créneau qui présente un important potentiel de croissance. Une fois développé, il devrait donner une nouvelle dynamique pour les activités VO.

L’automobile n’est pas seulement un moyen de locomotion mais c’est aussi un élément de distinction sociale. Certaines personnes ont une relation passionnelle avec leur voiture. Dès lors, l’achat d’un véhicule nécessite une mûre réflexion. Outre le coup de cœur, il s’agit avant tout d’un investissement qu’il faut rentabiliser. De ce fait, de nombreux éléments sont à prendre en considération notamment la marque, le modèle, la motorisation, le type de carburant, la consommation, le service après-vente. Toutefois, force est de constater que le budget reste déterminant pour faire un choix. L’acquisition peut se faire soit par des fonds propres ou via un organisme de financement à travers un crédit à la consommation. L’idéal est l’achat d’un véhicule neuf mais pour différentes raisons, de nombreux automobilistes optent pour les véhicules d’occasion. Un marché en plein essor qui fait pratiquement trois fois celui du neuf.

Posez la question à n’importe quel acquéreur : quel est le meilleur choix entre une voiture neuve ou d’occasion ? La réponse sera sans équivoque orientée vers le neuf. Mais pour certains, l’occasion s’avère un investissement meilleur dans certaines circonstances. Tout dépend du type de véhicule recherché, de son usage et du budget mobilisé.

Lorsqu’on achète une voiture d’occasion, très souvent c’est dans le but de réaliser des économies, de changer régulièrement de voiture ou de composer avec ses contraintes financières pour accéder à plus de confort et de choix de modèle. Les démarches d’achat, également, sont très simples et rapides.

En effet, le prix des voitures d’occasion est le principal facteur observé par la plupart des consommateurs. Contrairement aux voitures neuves dont le prix est élevé à leur sortie d’usine, les prix des voitures d’occasion qui sont sur le marché depuis plusieurs années sont extrêmement attractifs.

Avant d’entamer les démarches pour acquérir sa voiture, il est indispensable de fixer au préalable un budget qui doit être conforme à ses capacités financières. Contrairement au marché du neuf où une voiture sur deux est achetée à crédit, celui du VO est dominé par l’autofinancement. Les acquéreurs optent pour un endettement total ou partiel de la valeur de la voiture auprès de la famille ou des amis. Certains recourent à un crédit à la consommation pour ce projet. Le financement du VO chez les institutionnels est quasi inexistant. Plusieurs facteurs expliquent ce constat dont la prédominance de l’informel et l’absence d’organisme certificateur de véhicules au niveau de l’état de la carrosserie, de la mécanique et des équipements. Aussi, il faut évaluer avec précision la valeur de la voiture pour que le crédit soit compatible. Notons toutefois que si les organismes de financement proposaient des formules dédiées à ce segment, ce marché connaîtrait une nouvelle impulsion.

En France, par exemple, une voiture d’occasion sur deux est financée à crédit. Si au Maroc on arrive à atteindre le même niveau, les professionnels du secteur du financement auront l’opportunité d’investir un marché estimé à plus de 4 milliards de DH. Néanmoins, depuis un certain temps, on note un regain d’intérêt pour ce genre de crédit à cause de l’importance du potentiel à investir.

Les atouts d’un marché en pleine mutation

Le marché du VO est en phase de transition. Certes, il est dominé par des transactions entre particuliers mais avec une tendance de transformation profonde. Les importateurs de véhicules neufs placent le segment de l’occasion au centre de leur stratégie de recrutement et de fidélisation de la clientèle, en mettant en avant des mécanismes de reprise. Plusieurs opérateurs ont fait preuve d’agilité en créant des unités  spécialisées dans l’occasion. Elles proposent un éventail assez large de services, incluant l’expertise, l’achat, la reprise, la vente de véhicules d’occasion et même des formules de financement auprès des organismes spécialisés.

On note également un développement soutenu des plateformes web pour l’achat/vente de l’occasion. Plusieurs opérateurs se sont positionnés en offrant la possibilité d’exposer des véhicules et/ou de mettre en relation des vendeurs et des acheteurs de l’occasion. Ces plateformes offrent une accessibilité plus ouverte à l’information : comparatifs de prix, solutions de financement… Ainsi, le digital s’impose de plus en plus comme un levier sur l’ensemble du processus d’achat et de vente.