TESLA MODEL X :%% La cible à Abattre

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A son lancement en 2015, le («American») Model X a fait subir des trucs classés X aux SUV du Vieux continent. Trois ans plus tard, il est toujours conseillé de garder éloignées les jeunes audiences…

Le très extravagant Elon Musk est comme un caillou dans les Weston et autres Church’s ou John Lobb des grands patrons de l’automobile, des dirigeants des constructeurs historiques. Après les avoir mis hors «circuit» en lançant le Tesla Roadster en 2008, il a enfoncé le clou en 2012 avec la limousine Model S et réalisé la passe de trois en 2015 avec le Model X, sans que personne n’ait esquissé le moindre début de réaction !     

Sur le créneau des voitures premium et sportives 100% électriques, personne n’a touché une bille, de longues années durant, face aux «championnes» de la Silicon Valley ! Il faut dire qu’elle a été affectée, découragée, la concurrence, par l’incroyable degré de technicité affiché par les modèles de Tesla.

Musk taquine la «vieille garde» de l’automobile, fait son «bashing» à chacune de ses sorties médiatiques, ou presque, parce qu’il sait ses «créations» intouchables, inatteignables. Et ce n’est pas un hasard si c’est lors du lancement du Model X qu’il a sorti ses piques les plus envenimées ! Car ce SUV 7 places est un «Musk-have».

La démesure chère à Musk atteint son paroxysme avec le SUV de Palo Alto. Sur tous les plans ! Son gabarit gargantuesque impressionne (5,02 mètres de long et 2,08 de large, soit plus ou moins le même que celui d’un Audi Q7), mais pas autant que son coefficient aérodynamique de Coupé hautes performances (Cx de 0,24), à l’incidence clairement positive sur l’autonomie et le temps de recharge records affichés par les batteries lithium-ion du véhicule, qui peuvent emmagasiner 100 kWh d’énergie.

On demeure dans le domaine du miracle en matière de potentiel de récupération puisque le Model X est capable de recouvrer 80% de la charge, soit l’équivalent de plus de 300 km d’autonomie, en moins de 40 minutes sur des bornes de recharge ultra-rapides appelées Superchargeurs, installées un peu partout aux Etats-Unis et dans le monde par Tesla. Sur une prise 220V normale, en revanche, il faut compter huit bonnes heures au moins pour récupérer 100% de charge.  

Au chapitre autonomie, le Model X bénéficie depuis janvier 2017 et une mise à jour des batteries d’une autonomie pouvant atteindre 565 km (cycle NEDC) sur le Model X 100D.

Un Musk-have !

Une telle endurance d’énergie doit être mise en perspective avec le niveau de performances et le poids de ce SUV ! Car, on cause tout de même d’un engin de plus de 2,4 tonnes (dont 700 kg d’accus), capable d’accrocher une Vmax de 250 km/h et d’accélérer de 0 à 100 km/h en 3,1 s – comme une Porsche 911 Turbo S PDK (2013).  

Si plusieurs variantes ont vu le jour depuis 2015, c’est la P100DL Performance Ludicrous (ridicule ou grotesque, insensé, en français), apparue fin 2016, qui domine les débats en termes de puissance, du haut de ses 772 ch et de ses 980 Nm ! De l’autre côté du prisme, avec 332 ch et 525 Nm, le Model X 75D semble presque raisonnable.

Même avec un bloc de Renault Zoe sous le capot, le Model X demeurerait déraisonnable, immodéré, «fantasque» ! Ne serait-ce que du fait de ses portes arrière papillon, ou plutôt ses ailes faucon (Falcon wings), qui se lourdent et se délourdent verticalement grâce à un moteur électrique et selon une cinématique prenant en compte l’espace disponible grâce à ses capteurs à ultrasons. A bord, l’énorme écran tactile central vertical (format portrait) de 17 pouces est un autre atout abracadabrantesque de cette Tesla.

Ne parlons même pas du mode «Bio-weapon Defense», ou «bunker» si vous préférez, qui permettrait de survivre à une attaque biologique, du fait de la présence d’un filtre à air HEPA… Autant d’excentricités ont un prix : près de 94 000 euros pour le Model X 75D (hors bonus écolo et près de 160 000 euros pour le X le plus ridiculement puissant.