Carlos Ghosn s’est fait «hara-kiri» (administrativement parlant) ce matin dans sa geôle tokyoïte. Dans la foulée, le groupe Renault, qui l’aura soutenu jusqu’au bout (du bout), s’est doté d’un nouveau top management, d’une gouvernance bicéphale.
Alerte info : le groupe Renault Maroc vient de nous faire parvenir un communiqué de presse relatif au conseil d’administration de la société mère qui s’est réuni ce 24 janvier sous la présidence de l’administrateur référent du groupe en l’absence de Carlos Ghosn, empêtré dans un tsunami judiciaire au Japon, où il est incarcéré depuis plus de deux mois.

On y apprend qu’après avoir pris acte de la démission de son actuel PDG, intervenue un peu plus tôt dans la journée, et salué «le parcours de l’Alliance qui lui a permis de se hisser au premier rang des constructeurs automobiles mondiaux», les membres du conseil d’administration ont décidé de nommer non pas un, mais deux remplaçants, deux «épi-Ghosn»… Une gouvernance bicéphale souhaitée par l’actionnaire de référence, l’Etat français, qui tenait également à placer aux commandes des Français – pas des citoyens du monde.
La présidence du conseil d’administration a ainsi été confiée à Jean-Dominique Senard, qui était depuis 2012 le boss d’un autre fleuron de l’industrie hexagonale, Michelin, tandis que pour la direction générale du groupe, c’est la promotion interne qui a été privilégiée, le poste ayant été attribué au directeur général adjoint de la firme depuis février 2018, Thierry Bolloré, qui a été nommé en novembre dernier, directeur général délégué dans le cadre de la gouvernance provisoire mise en place suite à l’éclatement du «Ghosngate».