Peugeot 508 : Fastback génération

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Un vent de fraîcheur continue à souffler sur la gamme Peugeot. Le dernier modèle dépoussiéré en date : la familiale 508, considérée jusque-là comme matriarche de la gamme compte tenu de ses 8 ans d’existence. Pour autant, de tous les renouvellements opérés, cette deuxième génération de la 508 constitue un tournant stylistique et industriel, chez Peugeot. La berline française laisse tomber sa robe plutôt conventionnelle pour le costume d’un coupé 5-portes fastback. A noter que ce type de carrosserie, initié par la Mercedes CLS en 2004, et ayant été peu fréquent depuis lors, devient aujourd’hui la grande tendance du marché. Et bien sûr, après les constructeurs premium, c’est au tour de leurs homologues généralistes de s’engouffrer dans la brèche, illustration avec la VW Arteon, récemment introduite au Maroc. Laquelle continuera à couler une existence paisible, en attendant la commercialisation internationale de la nouvelle Peugeot 508, qui interviendra en septembre 2018. Avant-première.

L’essentiel des traits de caractère de la Peugeot 508 réside dans sa face avant agressive, intimidante de par ses feux diurnes arqués verticalement, tels des crocs. Ajoutez à ce mufle acéré un capot plat plongeant vers la calandre fine en damiers et vous obtenez l’une des familiales les plus séduisantes, les plus sportives du marché. Comme c’est courant en ce genre de carrosserie, les vitres sont dépourvues d’encadrement, ce qui procure une allure plus aérienne. Telle sensation s’accentue avec les lignes latérales tendues et les galbes arrière prononcés, renforçant l’aspect sportif de l’auto.

Le hayon à l’honneur

La conception stylistique de la poupe est dictée par la forme fastback, c’est-à-dire le type de carrosserie bicorps qui comporte une ligne de toit fuyante vers l’arrière. Du coup, elle accueille un grand hayon, considéré comme 5ème porte, au lieu du traditionnel couvercle de la male. Dans ce remue-ménage, l’identité visuelle, de même que la filiation aux autres modèles de la marque au félin, restent préservées grâce aux 3 griffes des blocs optiques. Côté mensuration, la nouvelle venue se montre plus courte de 8 cm, soit une longueur totale de 4,75 m. Même constat pour la hauteur de pavillon qui rétrécit de 5 cm (1,39 m). Résultat : la berline française dégage une silhouette fine, légère et remarquablement aérodynamique – Cx de 0,26.

Cockpit High-Tech

La métamorphose se poursuit à bord avec l’adoption du désormais incontournable i-cockpit, qui relègue l’intérieur de l’actuel modèle aux oubliettes. Jugez-en vous-mêmes : la nouvelle planche de bord, inspirée de celle du prototype Exalt dévoilé en 2014, est mise en valeur par un combiné d’instrumentation surélevé et une dalle numérique de 12,3 pouces. On y retrouve, à l’instar du SUV 3008 qui vient d’être sacré Voiture de l’année au Maroc, la rangée de commandes sous forme de touches piano, autorisant un accès direct aux principales fonctions. La qualité perçue bénéficie de l’utilisation de cuir pleine fleur ou Nappa, d’Alcantara, de chrome satin et de vrai bois. Dans cette ambiance très policée, les aides à la conduite sont légion : système de vision de nuit, aide au maintien dans la voie, surveillance des angles morts, freinage automatique d’urgence avec détection des piétons, alerte d’attention du conducteur… Sur le plan pratique, si les espaces de rangement ne manquent pas à l’appel, 32 litres, le volume du coffre régresse de 515 à 487 litres.

Pas de révolution sous le capot

Contrairement aux berlines allemandes, la berline française est mue par des blocs à puissance modérée : deux 4-cylindres turbo essence 1.6 THP de 180 ch et 225 ch et autant de blocs turbodiesel BlueHDi 1.5 de 130 ch et 2.0 de 160 ch et 180 ch. A l’exception de la version d’entrée de gamme diesel, qui s’accompagne de la boîte manuelle à 6 rapports, le reste de la gamme s’associe à la boîte automatique à 8 rapports. La 508 sera également disponible, dès l’automne 2019, en version hybride rechargeable, combinant le moteur essence 1.6 THP de 225 ch à un module électrique de 68 ch, logé directement dans sa boîte de vitesses. Comme il fallait s’y attendre, les matériaux n’échappent pas à la chasse aux kilos ; la 508 a fait l’objet d’une petite cure de minceur à base d’aluminium au niveau des ailes et du capot, alors que le pavillon, lui, est thermoformé en matière plastique.