Le moins que l’on puisse dire est que Mercedes a frappé un grand coup ! Si la première génération de la CLS, aussi voluptueuse que baroque, a créé de toutes pièces un nouveau genre automobile, celui des berlines Coupé, sa remplaçante avait un peu déçu. La CLS troisième du nom rectifie la mire et fait du bien aux mirettes !
La première génération de la CLS a donné vie en 2003, à un nouveau genre, à une nouvelle niche, celle des coupés 4 portes. Et cette troisième génération avait la lourde tâche de renouer avec la pureté stylistique, le look racé et élégant du modèle originel. Elle avait pour mission de rectifier le tir par rapport à la deuxième génération, sortie en 2011 et qui, affublée d’une robe moins aboutie et moins aérienne que sa devancière, a vu l’Audi A7 Sportback et la BMW Série 6 Gran Coupé venir piétiner ses «plates-bandes».
La CLS s’offre une calandre diamant évasée à une lamelle, entourée de feux en amande très acérés, ou encore, au niveau de la partie arrière, des feux arrière en deux parties aux angles tout aussi vifs.

On retrouve aussi ce qui a fait la force des précédents opus de la CLS, à savoir un capot fuselé et plongeant, une ceinture de caisse galbée, des surfaces vitrées latérales minimalistes, des portières sans encadrement, ou encore un pavillon fuyant au possible.
Ce que ne disent pas les photos, c’est que le coefficient de pénétration dans l’air est absolument remarquable (Cx de 0,26). Ou quand le style est au service de l’efficience !
A bord, l’enthousiasme s’estompe un peu, puisque la CLS s’inspire clairement de la Classe E, avec laquelle elle partage sa base roulante. La planche de bord peut s’enrichir, en option, du «widescreen cockpit», la grande tablette horizontale composée de deux écrans juxtaposés de 12,3 pouces chacun.

A l’instar de la Classe S et à l’inverse de la Classe E, la CLS peut aussi recevoir, en option, la fonctionnalité «Energizing», qui permet de contrôler en deux temps trois mouvements le clair des équipements de confort du véhicule (clim’, ambiance lumineuse, etc.).
La CLS démarre sa carrière en accueillant sous son capot interminable quatre 6-cylindres en ligne 3.0 l essence et Diesel. Dotés d’un turbo Twin Scroll et de la distribution variable Camtronic, les blocs des CLS 350d (286 ch et 600 Nm) et 400d (340 ch et 700 Nm) affichent un appétit de moineau, se contentant tous les deux de 5,6 l/100 km en cycle mixte.
Côté essence, on a toujours affaire à un 6-cylindres en ligne 3.0 l, à la différence près que ce bloc bénéficie du renfort d’une petite hybridation baptisée EQ Boost. La variante CLS 450 développe 367 ch et un couple maxi de 500 Nm. Le système d’hybridation contribue à hauteur de 22 ch et de 250 Nm et permet à cette variante d’afficher une belle tempérance (7,5 l/100 km en moyenne). Les trois blocs sont associés exclusivement à une boîte auto à 9 rapports et à une transmission intégrale 4Matic.

Le «vice» et la vertu
Un quatrième bloc, celui de l’AMG CLS 53 Hybride, en l’occurrence, a été présenté au salon de Detroit, quelques semaines après la première sortie, en décembre 2017, à Los Angeles, de la CLS troisième du nom. Il s’agit du premier modèle hybride estampillé AMG. Il est équipé d’un six-en-ligne de 3 litres de cylindrée qui se fait souffler dans les bronches par un turbocompresseur et qui peut également compter sur l’apport d’un compresseur électrique pour afficher la puissance très confortable de 435 ch et 520 Nm.

Recevant, comme le bloc de la CLS 450, le renfort d’un alterno-démarreur EQ Boost, cette motorisation bénéficie elle aussi d’un supplément de 22 ch et de 250 Nm. Ainsi armée, l’AMG CLS 53 Hybride est créditée d’une vitesse de pointe de 270 km/h quand elle est dotée du Pack Conducteur, qui fait sauter la bride électronique (250 km/h autrement), et d’un temps de 4,5 s dans l’exercice du 0 à 100 km/h, tandis que sa conso moyenne s’établirait à 8,4 l/100 km.
