Il faut être né sous une bonne étoile pour profiter du luxe incroyable et des technologies avant-gardistes de la Mercedes Classe S cabriolet. Ce modèle aux lignes voluptueuses, qui frôlait déjà la perfection à sa sortie, en 2015, s’est offert récemment un restylage afin de l’effleurer de plus près encore ! Sky is the limit…
Ce n’est rien de dire que Mercedes a marqué les esprits à l’occasion de la dernière édition du Salon de Francfort. La firme de Stuttgart y a levé le voile sur la Project One, F1 de route dont les 300 exemplaires seront commercialisés en 2019 au tarif complètement fou de 2,275 millions d’euros. Elle y a également dévoilé les versions restylées des Classe S Coupé et cabriolet. Aussi exubérantes qu’elles puissent être, les variantes dévergondées de la Classe S paraissaient, révérence gardée, presque ordinaires par rapport à l’hypercar. Comme quoi, tout est relatif, la Classe S cab’ étant évidemment tout sauf ordinaire !

Si la limousine préférée du gotha mondial a maintes fois été déclinée en versions coupé (les SE Coupé des années 60 et 70, les SEC des années 80 et 90 et les CL des années 2000), ce n’est qu’en 2015, soit deux ans après les débuts de la génération actuelle et un an après la révélation de la variante Coupé, qu’elle a donné lieu à sa première déclinaison cabriolet.
Pour un coup d’essai, ce fut un coup de maître ! L’effeuillage de la Classe S a été unanimement salué par les observateurs. Impossible de rester de marbre devant ses lignes voluptueuses, sa capote en toile «poétique» et son habitacle somptueux.
Abstractions faites de la Bentley Continental Coupé et de la Rolls-Royce Dawn, il n’existe pas de «cabine de bronzage» aussi stylée !
Même la BMW Série 6 Cabriolet ne semble pas faire le poids, elle qui s’affiche à des tarifs beaucoup moins élitistes et qui joue, de toute façon une partition plus sportive et, du coup, moins pharaonienne.

Seule au monde !
La déclinaison topless de la Classe S grille même la politesse à ses challengers british au plan de la technologie embarquée, mais aussi en matière d’amplitude de l’offre mécanique. La version originelle était déjà seule au monde dans ces deux domaines. Elle creuse davantage l’écart maintenant qu’elle est passée par la case restylage.
L’apparition de la technologie OLED (diodes électroluminescentes organiques) au niveau des feux arrière a une plus forte incidence sur le volet cosmétique que les retouches du bouclier avant et des jupes latérales. Pour distinguer plus franchement la version restylée de celle qu’elle supplée, il faut opter pour la nouvelle finition AMG Line, qui donne accès à des jantes spécifiques de 20 pouces et à des élargisseurs d’ailes, ou bien alors porter carrément son choix sur les versions AMG, les sommitales S 63 4MATIC+ et S 65 (voir photos), qui héritent de la nouvelle calandre Panamericana, inspirée de celle de l’AMG GT avec ses barrettes verticales chromées, et d’un kit aéro de toute beauté.

A bord, les changements stylistiques sont encore plus légers. C’est au chapitre des équipements que la nouvelle S cabrio marque vraiment sa différence.
Même constat que pour la robe du véhicule : ce sont les modifications d’ordre technologique qui sautent aux yeux en premier lieu. Le volant inédit intègre ainsi de petites surfaces tactiles qui permettent de gérer les différents menus de l’ordinateur de bord sans avoir à le lâcher. Du reste, les deux écrans du tableau de bord sont dorénavant disposés sous la même «verrière».
Par ailleurs, le cabriolet S dispose d’un nouvel équipement baptisé «Energizing». Cette fonctionnalité permet de choisir parmi plusieurs modes (fraîcheur, chaleur, joie, vitalité, etc.) qui agissent concomitamment sur la clim, l’ambiance lumineuse, le volume de la musique diffusée, l’émission de fragrances…
Si le côté gadget de cet équipement ne vous fait pas plus d’effet que ça, vous serez peut-être moins insensible au nouvel adaptateur de vitesse intelligent, qui module l’allure du véhicule dans les virages comme à l’approche d’intersections en se basant sur les données cartographiques. Quand la vitesse est inférieure à 180 km/h, la caisse peut s’incliner jusqu’à 2,65° vers l’intérieur de la courbe pour lénifier les forces transversales (les fameux G) et préserver ainsi le confort des occupants.

Plus dynamique
En passant sur le billard, la S en a également profité pour se faire greffer des motorisations inédites. Le cabrio n’a pas eu accès au nouveau V6 essence de 367 ch, prérogative de la S450 Coupé, mais il a de quoi se consoler avec la version S560 et son V8 4.0 biturbo de 469 ch, bloc essence qui remplace avantageusement le V8 4.6 de la S500, qui développait 455 ch.

Le V8 5.5 de la S63 4MATIC passe, pour sa part, de 585 ch à 612 ch, et se rapproche, par conséquent, des cimes de la gamme, incarnées par la S65, dont le monumental V12 de six litres de cylindrée culmine toujours à 630 ch.

A l’inverse de la puissance de la S65, les tarifs de la Classe S cabrio ne devraient pas jouer le statu quo. Pour rappel, ils étaient précédemment compris entre 153 900 euros, soit un peu plus de 1,7 million de DH, et 265 900 euros (3 millions de DH environ).
