Stuttgart et Affalterbach (le A dans AMG) ont récemment offert un lifting à leur GT et à sa déclinaison topless, la GT Roadster. Au menu : de petites évolutions bien senties et l’apparition d’une nouvelle variante, la très radicale Mercedes-AMG GT R Pro. Une pistarde à tous crins au kit carrosserie raccord avec la réglementation GT3 et qui ne sera produite qu’à 750 exemplaires !
Si l’argent n’a pas d’odeur, de cette Flèche d’Argent qu’est la Mercedes-AMG GT s’exhale pourtant un fort parfum de victoire. Comme ses augustes aînées, les monoplaces Mercedes ayant dominé les Grands Prix d’avant-guerre, ou encore la Mercedes 300 SL Gullwing, victorieuse en 1952 des 24 Heures du Mans et de la Carrera Panamericana, la sprinteuse souabe d’aujourd’hui a rempli haut la main la mission qui lui était assignée au cours de la première partie de sa carrière : devenir l’autre référence sportive de Stuttgart, exister face à la Porsche 911, offrir aux amateurs du genre une recette encore plus épicée que celles des variantes AMG des berlines du clan et du SL.

Le succès d’estime et commercial de la berlinette et du roadster AMG GT est l’une des deux raisons de la discrétion de leur «relifting». La seconde est d’ordre structurel : les Allemands ne procèdent que rarement à des restylages profonds. On remarque, cela dit, la nouvelle signature lumineuse et le bouclier arrière qui enclave les sorties d’échappement, inédites elles aussi (et disposées au centre sur les exécutions les plus sportives. Mercedes a aussi repensé l’offre en termes de jantes et élargi le nuancier avec l’apparition d’une nouvelle teinte, un «bleu Magno» spectaculaire. C’est à peu près tout.

Il y a davantage matière à deviser à bord puisque la Mercedes-AMG GT a hérité de la console centrale de sa fausse jumelle, l’AMG GT 4 portes, apparue en 2018 à Genève et commercialisée à partir de l’été dernier, mais aussi de l’écran de 10,25 pouces qui la surplombe et de celui de 12,3 pouces qui est dévolu à l’instrumentation numérique. La GT embarquant deux fois plus d’ouvrants a également «partagé» avec sa sœurette son volant sculptural, équipé de pavés tactiles (touchpads) permettant de gérer les fonctionnalités des deux écrans.

Statu quo mécanique
Au niveau des dessous, les concepteurs de cette AMG GT restylée ont procédé à une reprogrammation du contrôle de stabilité et à un recalibrage de la suspension dans le dessein de magnifier l’agilité de leur fusée.

En revanche, les motorisations d’avant-restylage ont été reconduites sans le moindre changement. Pas un cheval en rab ! Pas même un poney… Il faut dire que les écuries des quatre variantes du V8 4.0 l biturbo étaient déjà bondées : 476 ch pour la plus gentillette des AMG-GT, 522 ch pour la GT S, 557 ch sur la GT C et 585 fiers équidés sur la GT R comme sur la nouvelle déclinaison au catalogue, la GT R Pro, pistarde invétérée à tirage limité.

Seuls 750 exemplaires de cette GT R Pro sont prévus. A en croire les caractéristiques de la bête, ils devraient s’arracher comme des petits pains ! Basée sur la déjà très affûtée GT R, cette déclinaison a droit à maintes prérogatives : son kit aéro est encore plus exubérant que celui de la GT R, ses disques de freins sont en carbone céramique, ses amortisseurs sont ajustables mécaniquement (compression et détente) comme en compétition, par le truchement de sélecteurs placés directement sur les pistons. Réglables sont aussi les barres stabilisatrices à l’avant (fibre de carbone) et à l’arrière (acier).

Recette Pro-téinée …
Ajoutez à cela des jantes forgées, un arceau-cage boulonné, des sièges AMG Performance en fibre de carbone, de même que plusieurs autres pièces structurelles faisant appel à ce matériau (le toit notamment), et vous obtenez une sportive un peu radicale, un plus rigide et un peu plus légère qu’avant. Enfin une rivale capable d’en remontrer à la future Porsche 911 GT3 RS ? A voir !

En France, la grille tarifaire de la Mercedes-AMG GT démarre à 131 000 euros (1 500 000 DH environ) avec la GT de base et à 143 000 euros pour la GT Roadster (1 650 000 DH environ), tandis que la berlinette la plus chère, la GT R, culmine à 178 600 euros (plus de 2 100 000 DH), soit 3 800 euros de plus que la GT R Roadster. Enfin, la GT R Pro devrait effectuer ses débuts à Genève et n’a pas encore affiché son prix.
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