Maserati Ghibli Hybrid : Le trident électrisant

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Maserati met enfin les pieds dans le plat et lance un plan d’électrification spectaculaire sur l’ensemble de sa gamme. Dans cette course à la mobilité propre, la Maserati Ghibli est le premier électron libre à quitter les chaînes de production. D’autres nouveaux modèles lui emboîteront le pas, en 2021, à l’instar du coupé GranTurismo hybrid et sa déclinaison découvrable GranCabrio hybrid. Or, au regard du programme des lancements produits, on constate que, pour l’instant, il ne s’agit que de modèles à hybridation légère, ce qui est bien loin de l’offensive électrique dévastatrice promise par la marque au trident. Affaire à suivre !

Conformité stylistique

La grande routière de Modène jouera pleinement le rôle de «locomotive» censée propulser le mythique constructeur d’Emilie-Romagne dans l’univers de l’électrification automobile. Donc, le pari de Maserati est maintenant de faire accepter la gentillette Ghibli hybride à ses clients habitués à des bolides aux performances débridés.

L’opération d’hybridation apporte son petit lot d’adaptations esthétiques qui donne une certaine conformité avec la logique écologique. Ceci passe par de petites touches bleues greffées ici et là sur la carrosserie et dans l’habitacle. Les plus distinctifs, ce sont les surpiqûres des contre-portes et des sièges dont les appuis-tête sont brodés en trident bleu, les étriers de freins et les trois écopes d’air percées dans les ailes avant.

Pour le reste, les modifications se limitent à quelques retouches presque imperceptibles à l’œil au niveau de la calandre avant. En revanche, les feux arrière redessinés en forme de boomerang font écho à ceux de la 3200 GT de 1998. Ceci dit, la berline italienne est toujours aussi élégante avec sa ligne voluptueusement rondouillarde, sa silhouette bien élancée et son capot moteur plongeant vers l’avant.

4 pattes de velours

Comme premier modèle hybride, la Ghibli fut probablement le laboratoire d’expérimentation le plus propice aux ingénieurs et designers italiens. Ils ont enfin jeté leur dévolu sur le 2.0 litres 4-cylindres turbo à injection directe essence Multiair, issu de la banque d’organes d’Alfa Romeo. Mais, retravaillé par les motoristes Maserati, il s’adapte désormais mieux aux conditions de l’hybridation légère 48 V. A cet égard, il intègre un alterno-démarreur allié à un compresseur électrique e-Booster, ainsi qu’une batterie Lithium-ion tapie sous le plancher du coffre.

L’honneur est sauf

Les performances de la Ghibli Hybride ne manquent pas à l’appel, elles sont presque équivalentes à celles du V6 essence avec des émissions de CO2 inférieures de 25 %. Comme en témoignent les chiffres de la fiche technique, la consommation normalisée tourne autour de 8,5 l/100 km selon la norme WLTP, ce qui correspond à des émissions de CO2 de 192 g/km. Accouplé à la boîte automatique à 8 rapports, le 4-cylindres électrifié revendique la puissance de 330 ch et un couple de 450 Nm. L’épreuve du 0 à 100 km/h s’exécute en 5,7 secondes, alors que la vitesse de pointe est de 255 km/h. Les concepteurs de ce modèle promettent une sonorité digne de ces chiffres impressionnants, assortie d’un timbre typiquement Maserati. On peut dire que l’honneur de l’arme de Neptune est sauf.

Connectivité à la page

La modification la plus notable réside dans le tableau de bord où s’érige un nouvel écran tactile de 10,1 pouces, permettant de piloter la totalité des fonctions d’infodivertissement. De même, l’instrumentation numérique accueille un nouveau graphisme. Par ailleurs, la Ghibli hybride s’offre le privilège d’étrenner le nouveau système MASERATI Connect, ce qui permet la simultanéité d’échange des informations au cours du trajet, histoire d’améliorer la qualité des services proposés au conducteur. Pour le reste, rien ne change, l’intérieur accueille toujours 5 passagers qui peuvent aisément prendre place, à l’avant dans des sièges extra larges ou à l’arrière pour les grands gabarits.

Galerie

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