Les agences de location de voitures passent par des moments très difficiles.
Selon les données recueillies auprès de l’Alascam qui représente plus de 70% des professionnels du secteur, 60% des entreprises sont en faillite et 90% en cessation de paiement.
Sur les 20 000 emplois que recense l’activité, 7 000 sont déjà perdus et près de 8 000 le seront d’ici la fin de l’année. 6 000 dossiers sont déjà devant les tribunaux et leur nombre devrait nettement augmenter dans les temps à venir. «Notre activité affiche 6 milliards de DH d’encours. Il faut s’attendre à l’effondrement de l’écosystème avec le défaut de paiement des dettes. Les faillites vont s’accélérer au fur et à mesure que les banques récupèrent leur crédit. Il faut s’attendre à la saisie en masse des véhicules et au moins 50 000 unités seront écoulées sur le marché de l’occasion», affirme Tarik Dbilij, ex-président de l’Association des loueurs d’automobiles sans chauffeur au Maroc (Alascam), qui représente plus de 70% des professionnels.
Lors du confinement, le segment de la location longue durée était épargné par la crise, du fait que de nombreux opérateurs disposent de contrats sur trois ans avec les grands comptes. Bien que quelques résiliations ont été enregistrées avec des PME.
Toutefois, force est de constater que l’activité sera impactée par un afflux massif de voitures d’occasion suite à la saisie par les banques des véhicules des loueurs de courte durée. Le marché serait alors incapable d’absorber ce volume. Il faut dire qu’une partie importante du chiffre d’affaires des entreprises de la LLD est réalisé par la vente des véhicules d’occasion.
Anticipant cette situation, plusieurs entreprises de la LLD ont écoulé un important volume de leurs véhicules d’occasion.