Lexus NX 300h : Aussi sexy que vertueux

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Dans ce SUV compact premium se défient le vice et la vertu ! Séduisant en diable, le NX 300h embarque un groupe motopropulseur hybride à qui l’on donnerait le bon Dieu sans confession…

C’est la Lexus la plus vendue en Europe en 2017 ! Ecoulé à près de 28 000 exemplaires sur le vieux continent, le NX 300h a fait beaucoup mieux qu’un autre SUV de la marque, le RX (près de 19 000 immatriculations), plus grand et plus onéreux, certes, mais aussi que la compacte hatchback du clan, la CT (8 842 exemplaires vendus), pourtant plus accessible, mais vieillissante. Ce statut de best-seller, le SUV compact premium devrait, selon toute vraisemblance, en jouir sur notre marché également, d’autant que c’est le modèle le plus abordable du line up local de Lexus.

Lancé en 2014 et restylé en 2017, le NX 300h, long de 4,64 mètres, a été (re)programmé pour aller chasser sur les terres des Audi Q5, BMW X3, Mercedes GLC, Volvo XC60… Pour ne pas revenir bredouille, il peut compter sur le côté aussi vertueux que technologique de son groupe motopropulseur, mais aussi (surtout ?) sur un look qui fait mouche à tous les coups !

Sérieusement, nul besoin de médecin légiste pour filer un certificat de décès à tous ceux qui restent de marbre devant la dégaine avant-gardiste et audacieuse du SUV nippon ! On peut adorer ou détester, mais en aucun cas demeurer insensible face à tant de choix forts et d’intrépidité.

L’habitabilité est généreuse, la finition impeccable et la connectivité convaincante. Seul petit bémol : une ergonomie perfectible.

Look flamboyant

Avec ses nouveaux codes cosmétiques, notamment la calandre à deux trapèzes superposés et les feux à la signature lumineuse ô combien torturée, Lexus, qui a longtemps été l’un des chefs de file des défenseurs du temple du classicisme, a osé casser les codes.

Salué à sa sortie pour son allure originale, anguleuse au possible, agressive, le NX 300h a eu droit à de menus changements d’ordre esthétique à l’occasion de son passage par la case restylage. Il a hérité d’une grille de calandre et de boucliers avant et arrière inédits, mais aussi d’une signature lumineuse à LED remaniée et de nouvelles jantes alliage de 18 pouces à cinq branches doubles avec traitement bi-ton (sur les finitions hautes). La palme revient à la finition F-Sport, synonyme d’un kit carrosserie et d’un intérieur (sièges semi-baquets, pédalier et inserts en aluminium) résolument sportifs !

Ainsi apprêté, le NX 300h n’a rien à envier à ses rivaux européens en matière de pouvoir de séduction, de sex-appeal. Petit détail (qui tue) : quand, muni de la clé, vous vous approchez du véhicule, les poignées de porte s’éclairent automatiquement.

A bord non plus, la Lexus ne craint aucune de ses concurrentes. La qualité de fabrication est, au même titre que la technologie hybride, l’un des domaines de prédilection de la marque.

Démonstration techno

Pour sa seconde moitié de carrière, on note l’apparition d’un écran central de 10,3 pouces en lieu et place de l’interface multimédia de 7 pouces à laquelle avait droit la version d’avant-restylage. L’écran de l’instrumentation semble avoir été shooté aux hormones de croissance itou ; il passe de 7 à 8 pouces. C’est également le cas de l’élégante horloge analogique (façon Maserati), ou encore celui du plateau de recharge de smartphones par induction (sur le haut de gamme F-Sport Executive).

Si elle ne progresse pas, pour sa part, l’habitabilité est à donner en exemple dans sa catégorie. Néanmoins, c’est d’un point de vue technologique que cette NX met tout le monde d’accord : coffre à ouverture et fermeture électrique mains libres, caméra à vision 360°, Safety System+, pack incluant un régulateur adaptatif, un système de pré-collision, un système d’aide au maintien en file, etc.

La démonstration technologique se poursuit évidemment sous le capot de ce SUV hybride, qui donne le choix entre deux transmissions, à deux ou à quatre-roues motrices. L’ensemble Lexus Hybrid Drive, constitué d’un 4-cylindres essence de 2,5 litres de 155 ch, et, sur le NX à transmission intégrale, de deux blocs électriques disposés sur les deux trains (un seul bloc, mitoyen du moteur thermique sous le capot avant, pour la version dotée de la transmission aux roues avant), affiche une puissance cumulée de 197 ch sur les variantes 4×4.

Les performances sont honorables (v-max de 180 km/h et 0 à 100 km/h abattu en 9,2 s), mais c’est surtout en matière de consommation qu’il force le respect : 5,2 l/100 km en cycle mixte. Seul petit bémol, la boîte de vitesses à variation continue, la même que celle de la Prius, transmission qui donne la sensation de mouliner dans le vide et qui a la fâcheuse tendance à faire hurler le moteur même quand on n’ouvre pas les gaz en grand !

Exonérée de la taxe de luxe et de vignette, ce SUV hybride vertueux s’affiche à partir de 496 000 DH pour un NX 300h 2WD de finition Elegance et culmine à 630 000 DH pour le haut de gamme 4WD F Sport Executive. Des tarifs globalement plus avantageux que ceux des rivaux allemands.