Conçue pour enquiquiner les grandes routières premium germaniques, la Lexus ES 300h, qui vient de débarquer sur le marché marocain, offre un drôle de grand écart entre des mensurations généreuses et une consommation de micro-citadine !
Aujourd’hui, rares sont les marques qui osent encore aller défier les Allemands sur le segment des grandes routières. Parmi les alternatives les plus crédibles figuraient jusqu’alors la Jaguar XF et la Volvo S90. Cela dit, Lexus vient de lancer un nouveau challenger dans l’arène, l’ES 300h, véhicule hybride de près de 5 mètres de long (4,97 m, pour être plus précis, soit 3 cm de plus que ses deux rivales bavaroises et 5 cm de plus que celle de Stuttgart) et 1,86 m de large, mais dont les lignes agressives, râblées par endroits, permettent d’éviter l’écueil du «mastoc».
Jadis moqué pour son «ingénuité», son manque de caractère, le style Lexus a gagné en fantaisie et en aplomb depuis quelques années. Les SUV de la marque font même la course en tête en matière d’exubérance stylistique. Idem en ce qui concerne la limousine du clan, la LS 500h.
C’est donc au tour de la grande routière du label premium de Toyota, l’ES 300h, qui remplace la quatrième génération de la GS sur certains marchés et qui fait figure de septième génération de l’ES sur d’autres, de mettre à l’amende ses rivales européennes, avec ses proportions harmonieuses, ses lignes torturées sans être «surdessinées», surchargées, savant amalgame d’arêtes vives.

L’habitacle est dans la même veine. Pas de clinquant, mais du luxe mâtiné d’audace et de décontraction. L’ergonomie semble un peu en retrait par rapport aux références allemandes malgré la présence d’un système multimédia couplé à un écran de 8 pouces sur la version d’appel Luxury et de 12,3 pouces sur les deux autres finitions.
Heureusement, l’ES tient le haut du pavé face à la concurrence dans bien des domaines : qualité perçue tutoyant la perfection, matériaux filtrés au tamis de l’excellence, arsenal technologique impressionnant… Pour sa part, l’habitabilité est royale.
Au rayon mécanique, l’ES 300h n’a droit qu’au Lexus Hybrid Drive, nom du trio composé par un gros 4-cylindres 2.5 l atmo de 178 ch, par un électromoteur de 120 ch et par une boîte à variation continue. La puissance combinée s’éleve à 218 ch, tandis que le couple maxi provient pour 221 Nm du bloc thermique et pour 202 Nm de son homologue électrique. Malgré la présence de la boîte CVT, réputée pour patiner en phase de forte accélération, cet ensemble offre un agrément de premier ordre.

Si les perfs sont convenables (0 à 100 km/h abattu en 8,9 s), c’est la conso moyenne de cette grande routière de plus d’une tonne sept qui force le respect : 4,4 l/100 km !
Commercialisée à partir de 500 000 DH, l’ES 300h grimpe à 614 000 DH dans sa finition Business Executive qui s’offre, entre autres raffinements, une Hi-Fi Mark Levinson dotée de 17 haut-parleurs, des sièges arrière chauffants, une clim auto trois zones…
