Faisant table rase du passé, le nouveau Land Rover Defender délaisse sa parure spartiate et sa technologie antédiluvienne. Un changement d’autant plus marqué par le recours aux dernières sophistications issues des prestigieux SUV du label Land Rover.
C’est incontestablement le changement générationnel le plus marquant jamais opéré chez la marque Land Rover. Depuis sa naissance en 1947, le Land Rover Defender a conservé ses proportions taillées à la serpe au fil de ses deux opérations de renouvellement, opérées en 1983 et 1990. Sa solidité à toute épreuve avec sa carrosserie en brut de décoffrage et son intérieur ultra spartiate lui ont valu la réputation d’un tout-terrain utile pour crapahuter dans de paisibles campagnes mais aussi dans des expéditions extrêmes. De même, il était trop apprécié par les militaires et autres guérilleros, en particulier pour sa flexibilité lors des opérations d’assaut. Du design et du confort, le Defender original s’en moquait complètement, ce qui comptait pour lui c’était le fait d’accomplir sa mission sans trop de dégâts. Et une chose est sûre, sa mission il l’a assurée avec brio jusqu’au bout avant de prendre sa retraite pour laisser place à un nouveau modèle qui fait table rase de ce passé glorieux. Le changement générationnel, c’est aussi un profond changement philosophique ! Sans dédaigner sa passion première, l’aventure et les grands airs, il montre désormais un penchant particulier pour le confort et le bien-être à bord.
La rupture est d’autant plus marquante en matière de mensurations. Plus grand, le Defender des temps modernes existe en deux types de carrosserie : une version courte 90 (4,32 m) et une autre longue 110 (4,76 m). Les deux recèlent des technologies perfectionnées et un design dans l’air du temps.

En pleine forme
Certes, les traits de filiation avec ses frangins sont indéniables : même ligne puissante et tendue, même calandre massive, mais la comparaison s’arrête là. Car le nouveau venu exhibe une carrure bien plus bodybuildée et des flancs plutôt abrupts. Mais aussi parce qu’il repose sur la nouvelle plateforme D7x, axée sur une structure monocoque légère en aluminium, considérée comme ultra résistante à la torsion.
Concernant le design intérieur, les rivetages de la tôle, d’habitude masqués, sont ici apparents, pour mettre l’accent sur l’esprit de simplicité et de praticité. La planche de bord accueille des écrans tactiles et une interface numérique dernier cri, qui permet de piloter le système multimédia Pivi Pro. Ici, on retrouve de bonnes idées comme le levier de vitesse monté sur le tableau de bord, ce qui permet de dégager de l’espace pour ajouter un siège avant central rétractable. Ce modèle a la particularité d’embarquer, en plus de trois passagers à l’avant et trois autres sur la banquette arrière, deux personnes sur les strapontins rétractables placés dans le coffre. Au total, 8 personnes peuvent être transportées dans des conditions aisées. Pour ce qui est des espaces de chargement, le Defender 5 portes propose un gigantesque coffre de 1 075 litres, voire 2 380 litres, en rabattant la banquette.

Taillé pour la survie
Plus intéressant encore, les amateurs des grandes expéditions apprécieront la panoplie d’équipements, disponibles en option, permettant de vivre d’une manière totalement autonome, même dans la jungle. Du treuil électrique télécommandé à la tente de toit et autres auvents étanches gonflables, en passant par les barres d’attelage et les galeries de toit, aucun accessoire ne manque à l’appel.
Or, la dotation de la version d’entrée de gamme, à savoir le Defender 110, propose le strict minimum : sièges semi-électriques, système de navigation connecté, écran tactile 10 pouces, caméra panoramique 3D, aide au stationnement 360*, régulateur de vitesse avec lecteur des panneaux de signalisation. Mais, il fait l’impasse sur la console centrale et l’accoudoir entre les sièges. Les versions SE, HSE et X ajoutent des équipements plus intéressants. D’autres accessoires peuvent être livrés en option, à l’instar du très curieux porte-bagages latéral extérieur qui se veut fort pratique pour ranger le matériel nécessaire à l’extraction du véhicule en cas d’enlisement. Ainsi, les bottes boueuses et les vêtements trempés ne risquent plus de salir l’habitacle.

Question motorisation, le Defender est équipé de deux diesels 4-cylindres : D200 et D240, qui développent respectivement 200 et 240 ch, auxquels s’ajoute un six-cylindres de 400 ch à hybridation légère 48 V. Tous ces moteurs sont associés à la boîte automatique à 8 rapports. Ainsi armé, il se montre capable de déplacer la charge utile de 900 kg, avec la possibilité d’ajouter 300 kg supplémentaires sur le toit. Plus stupéfiant encore, sa capacité de remorquage herculéenne permet de tracter n’importe quel objet pesant jusqu’à 4 tonnes.
Sur la route, il promet un confort soigné, compte tenu de ses suspensions indépendantes, dont le débattement atteint 145 mm. La garde au sol (29,1 cm) n’est pas en reste, tout comme les angles d’approche, de rampe et de sortie, qui affichent respectivement 38°, 28° et 40°. Des caractéristiques somme toute idéales pour enjamber les pires obstacles, y compris un ravin d’une hauteur de 90 cm. Sans parler, bien sûr, du nouveau système Terrain Response qui, configurable à souhait, donne la possibilité de programmer même les variations de la hauteur de la caisse et la dureté des suspensions.

Pour son lancement au Maroc, le tout-terrain anglais n’est disponible qu’en version Defender 110, à 5 portes, équipé du bloc diesel 2.0 Ingenium de 200 ch, affiché au tarif plutôt élevé de 588 900 DH.

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