Bien qu’il fasse référence à «Anniversary Kymco» plutôt qu’à «Avtomat Kalashnikova», le préfixe de sulfateuse de ce maxiscoot lui va bien au teint, sa mission principale étant de dessouder le Tmax de Yamaha, de le déboulonner de son piédestal.
Le Tmax est, depuis quelques années déjà, la cible à abattre ! Tous les maxiscooters veulent la peau de la référence du genre. Et, dans les rangs de cette fronde, le Kymco AK 550, apparu en 2017, fait figure de meneur ! Jamais concurrent du Tmax n’avait semblé aussi menaçant, aussi bien armé pour le détrôner.
En fait, il n’a quasiment pas de défauts, le nouveau flagship de Kymco. Si son tableau de bord est illisible quand il fait soleil, que quelques détails de finition peuvent chagriner et que son poids (à sec) est un peu au-dessus de celui du Tmax, avec 225 kg pour le challenger taïwanais contre 216 kg pour son rival nippon, les motifs de satisfaction sont légion, compensant sans peine ces imperfections.
Tradition Kymco oblige, le tarif du AK 550 est autrement plus accessible que celui du Tmax. Comptez 115 000 DH pour l’unique variante commercialisée sur notre marché, soit 23 000 DH de moins que le modèle d’accès du maxi de Yamaha, le SMX, et 42 990 DH de plus que le haut de gamme DX.
Les économies sont conséquentes, d’autant qu’en matière de rapport prestations-prix, le maxi «made in Taïwan» (expression très en vogue voilà quelques décennies, beaucoup moins aujourd’hui) fait la course en tête. Son instru digitale complète et la connectivité très convaincante de son système embarqué Noodoe, qui offre la possibilité de connecter un Smartphone à la moto, via une appli ad hoc qui donne accès à un compteur personnalisé, mais aussi à la météo et à une horloge, tout en permettant de lire, directement sur l’écran de l’ordi de bord, les notifications reçues sur le téléphone.
La dotation de série comprend aussi l’éclairage full LED, la clé à transpondeur pour un démarrage mains libres, les poignées chauffantes, ou encore les deux cartographies moteur (modes «Full Power» et «Rain»).

Full op’
Avec sa fourche inversée à double té, sa suspension arrière à bras oscillant et ses disques de freins Brembo à l’avant, la partie cycle, comme le cadre en alu, semblent en mesure d’encaisser la fougue du bicylindre en ligne de 550 cm3, qui développe un peu plus de 53 ch et un couple maxi supérieur à 55 Nm. Autant dire que le Tmax est largué à ce niveau, qui se «contente» de 46 ch et de 53 Nm.
En revanche, il est un domaine où bien malin celui qui saurait départager le challenger du «champion en titre». Esthétiquement, le maxi de Kymco est tout aussi racé et élancé que celui de Yamaha. En fait, ces deux-là sont très proches visuellement parlant. Son optique avant très ouvragée offre à l’AK 550 un regard qu’il ne doit à personne. Mais, pour le reste, il apparaît clairement que le Tmax a été pris pour référence. A bien d’autres égards aussi, notamment en matière de position de conduite !
