Dans le cadre de ses 20 ans, l’Association des ingénieurs et cadres agréés par le Centre national de prévention et de protection (CNPP) a organisé des journées consacrées à des événements vécus au Maroc et aussi à une rétro réflexion autour de leurs causes et conséquences. Le risque routier était évidemment parmi les sujets débattus.
Dans un souci d’approche prévisionnelle, l’Agrepi Maroc a réuni les assureurs mais aussi l’ensemble des acteurs de la prévention pour une journée de débats et d’analyses autour des nouvelles technologies, des risques inhérents et des assurances.

«L’objectif étant de sensibiliser toutes les parties et de nous préparer à la mise en place d’une politique adéquate d’anticipation et de prévention», souligne Younes Saih, président de l’Agrepi Maroc.
Fondé en 1990, l’association regroupe plus de 50 membres actifs, exerçant dans des secteurs d’activités tels que l’expertise, le consulting, l’assurance, l’enseignement supérieur, l’audit et le conseil, la formation et la responsabilité dans des secteurs comme la pétrochimie, l’agroalimentaire, maritime, ciment, laboratoire, bureau de contrôle…).

L’hécatombe routière est l’un des risques majeurs pour l’humanité au point d’être le premier facteur de mortalité dans le monde, dépassant de loin les maladies et les guerres.
Ce risque impacte les ménages, les entreprises et même les Etats. Au Maroc, il coûte pas moins de 2% du PIB. A cet égard, plusieurs entreprises commencent à l’intégrer dans leur stratégie de prévention.
«Le risque routier est un risque professionnel à part entière. Certes, le conducteur doit respecter le Code de la route mais le chef d’entreprise doit assurer la sécurité de ses salariés et veiller à ce qu’ils respectent la vie d’autrui. Les engins conduits véhiculent l’image de l’entreprise et engagent sa responsabilité», explique Saih.

«Quand on est convaincu que les ressources humaines dans l’entreprise ont déjà été formées dans leurs métiers et ne cessent de se perfectionner, on devrait aussi être convaincu qu’elles peuvent être formées à la prévention et à la réduction des accidents de la circulation subis par l’entreprise», ajoute-t-il.
Il existe des entreprises qui ont mis en place un dispositif de prévention basé sur la formation, l’incitation, la gratification et la sanction. Leurs résultats mesurables sont de loin meilleurs que ceux d’autres sociétés n’ayant pas mis en place un système de prévention.

Si l’on prend le cas des multinationales, qui ont mis en place un système interne de prévention en faisant un benchmark avec des filiales dans le monde, certaines d’entre elles arrivent à des résultats impressionnants avec des conducteurs 100% marocains et formés au Maroc. Même dans le secteur de la location longue durée, dont le véhicule est pourtant conduit par des non propriétaires, a priori moins responsables, celles qui ont mis en place un système rationnel de prévention atteignent des résultats très positifs.
Il est à souligner que l’Agrepi Maroc a profité de ses journées pour remettre un Prix aux institutions et entreprises impliquées sérieusement dans la voie de la sécurité et la prudence.