Présentée en première mondiale au Salon de Los Angeles, la quatrième génération du Wrangler, légataire universel du Willys, ne débarquera pas sur nos «côtes» avant la fin du deuxième trimestre de 2018. Etant donné qu’elle réussit le tour de force d’honorer la tradition tout en se montrant plus moderne que jamais, l’attente s’annonce insoutenable !
Mettez-vous à la place de Jeep ! Oseriez-vous révolutionner la recette immémoriale du couscous «seb3 khdari» (7 légumes), par exemple ? Vous feriez déjà preuve d’une folle hardiesse en y apportant de très légères modifications…
Pour la «brand new gen» de son Wrangler, la firme de Toledo (Etat de l’Ohio) a procédé à de subtiles retouches esthétiques, remaniant notamment la calandre à «seb3» fentes verticales, qui donne à voir un galbe délicat aux deux extrémités. Par ailleurs, les feux avant adressent désormais un regard plus dans l’air du temps en héritant de LED, tandis que les clignotants migrent de la calandre vers la naissance des ailes.

Pour le reste, on évolue en terrain connu : lignes taillées à la hache (de guerre), passages de roues aussi carrés que la mâchoire d’un Schwarzie, portières démontables, toit donnant le choix entre un hard-top et une capote en toile…
En revanche, la marque a eu la main plus lourde à l’intérieur et au niveau des volets technologique et mécanique. La planche de bord, qui accueille l’écran du système multimédia U Connect, plus grand (8,4’’, contre 6,5’’ précédemment), tactile dorénavant et doté d’une connectivité Apple CarPlay et Android Auto, est égayée par des inserts assortis à la couleur de carrosserie. Ils remplacent avantageusement les plastiques durs et sombres de la génération actuelle.
Le Wrangler s’offre aussi un volant multifonction inédit et, surtout, une nouvelle instrumentation, composée de deux gros compteurs qui enserrent un écran TFT.

Blocs à la page
Cela dit, c’est sous le capot que les changements sont les plus patents. Le bloc diesel 2.2 MultiJet du Cherokee envoie à la retraite l’antique 2.8 CRD d’origine Mercedes et s’associe à la très moderne boîte auto ZF à 8 rapports. Les bénéfices ne seront pas perceptibles en termes de puissance, qui stagne à 200 ch, mais se ressentiront en matière de consommation, de vibrations et de bruits émis. Pour sa part, le bloc 2.0 turbo essence emprunté à Alfa Romeo, bénéficie d’une micro hybridation (Stop&Start et système de coupure du moteur en phase roue libre) et d’une boîte auto à 8 rapports également, mais «Chrysler made».
Bien que son allure rappelle toujours ses origines martiales, le premier Wrangler conçu durant l’ère FCA (Fiat Chrysler Automobiles) s’attaque au segment des SUV compacts premium avec plus de vigueur et de détermination que n’en ont fait preuve les Alliés sur les plages de Normandie…