Jeep Renegade : American Idol

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C’est l’achat coup de cœur par excellence. Vous pourriez vous attacher au Renegade plus encore que Céline Dion ne l’était à son (regretté) René…

Il paraît que les meufs en pincent pour les têtes brulées, les mecs sulfureux, voire les «bad boys», les renégats… Le succès du Renegade tend à le confirmer. Parce qu’il dispose du matériel génétique de certaines des Jeep les plus aventurières, les plus authentiques (la Willys M38, le Wagooner ou le Wrangler, entre autres), le crossover urbain de la firme de Toledo (pas l’Andalouse !) exhale un fort parfum d’aventure. Rien à voir avec les crossovers de la concurrence, à l’apparence plus lisse, plus consensuelle. 

Jumeau technique d’un autre SUV de notre sélection, le 500X (ils reposent tous deux sur la plateforme modulaire SGMA), le Renegade affiche en effet un grand méchant look. A fortiori depuis son récent passage sur le billard.

Début février dernier, le Renegade Phase 2 débarquait en terrain conquis sur notre marché, la version d’avant-restylage ayant fait le job de manière admirable. C’est pour cela que les coups de bistouri ont été légers. Les épaules de déménageur, bien carrées, les feux avant ronds, ou encore l’incontournable calandre à sept fentes verticales, sont toujours de la partie. Les responsables du restylage de cette Jeep se sont contenté de remanier subtilement la face avant, apportant notamment de petits «amendements» au niveau des boucliers, des phares avant et arrière (apparition de feux «full LED» sur les versions huppées)… Rien de très spectaculaire et c’est tant mieux !

On ne peut parler de chamboulement à bord non plus. La polyvalence et l’ergonomie ont progressé néanmoins, avec l’apparition d’un support pour smartphone, par exemple, ou le recours à un système UConnect disposant d’outils d’infodivertissement et de fonctionnalités intuitives up-to-date, mais aussi d’une interface «évolutive», qui passe de 5,7 pouces à 8,4 pouces en fonction de la finition retenue.

En parlant du loup, Jeep Maroc n’a pas procédé à une réorganisation de la gamme. C’est reparti pour un tour avec les mêmes finitions et les mêmes motorisations turbo Diesel : 1.6 MultiJet de 120 ch et 2.0 MultiJet de 140 ch. Ces blocs fréquentent les mêmes transmissions, à savoir, pour le petit bloc la boîte manuelle ou auto à 6 rapports et transmission aux roues avant et, pour les 2.0 l  Limited et Trailhawk, un «cocktail super vitaminé» composé d’une boîte auto à 9 rapports et d’une transmission intégrale capable de venir à bout des terrains les plus inhospitaliers du globe.   

En revanche, si la filiale marocaine du géant turinois, FCAM, a eu le bon goût de repartir sur les mêmes bases en termes de tarifs (de 234 000 DH à 358 000 DH), il y a eu du boulot en matière de technologie embarquée. Le Renegade reçoit le renfort de nombreuses aides électroniques à la conduite :  système d’alerte de franchissement, de reconnaissance des panneaux de signalisation, alerte de collision frontale, limiteur de vitesse intelligent… C’est ce qui s’appelle fourbir les armes de séduction massive !