Importations automobiles : La douane exige de l’AIVAM de réduire le volume

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L’initiative permettra de réduire la pression sur les avoirs en devises. Les concessionnaires sont amenés à négocier avec leurs fournisseurs pour annuler ou différer leurs commandes.

L’impact économique de la crise sanitaire due au coronavirus a engendré des répercussions économiques défavorables de grande ampleur sur l’économie nationale et sur plusieurs secteurs d’activité. Pour faire face à ces effets néfastes, les autorités marocaines ont commencé à prendre des dispositions drastiques pour amortir le choc dont notamment la réduction de la pression sur les réserves en devises.
Dans un courrier en date du 23 mars 2020, l’Administration des douanes et impôts indirects (ADII) a demandé à l’Association des Importateurs de Véhicules Automobiles Montés (AIVAM) «d’inviter ses membres à réduire au strict minimum leurs importations en négociant avec leurs fournisseurs le report de celles-ci».

Dans ce cadre, poursuit la Douane, chaque membre est prié de transmettre à l’Administration un tableau faisant ressortir pour les prochains mois, les importations en cours et celles qu’il n’a pas été possible de reporter ou d’annuler. La Douane invoque, pour appuyer sa demande, les risques qui pèsent sur les entrées de devises qui pourraient avoir un impact sur les réserves de change.

«La situation compliquée que nous vivons aujourd’hui a, entre autres conséquences, un impact négatif sur notre balance des paiements. En effet, les recettes touristiques, les transferts de MRE et les recettes au titre des exportations s’inscrivent déjà en baisse très significative», alerte l’ADII.

En effet, les importations d’automobiles neuves n’ont cessé de se développer pour s’établir à une moyenne de plus de 150.000 unités par an pour une valeur de 30 milliards de DH sur un total marché qui pèse plus de 163.000 véhicules commercialisés. En prévision de l’Auto-Expo qui devrait être organisé en juin 2020, plusieurs concessionnaires ont multiplié leurs commandes.

Par ailleurs, il faut souligner que Bank Al-Maghrib a lancé des consignes strictes aux banques afin de limiter le traitement des dossiers d’importation. Seuls les produits ayant trait à l’alimentation, l’énergie ou les produits pharmaceutiques seront pris en considération.