Hyundai Santa Fe :%%Santa Classe…

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Les contes de (Santa) fées existent vraiment ! C’est l’un des enseignements tirés de notre petit face à face avec la quatrième génération du grand SUV de Hyundai, le temps d’un aller-retour entre Casa et Rabat.

Pour les grands débuts nationaux de la quatrième génération du Santa Fe, Global Engines, représentant exclusif de Hyundai au Maroc, a organisé une journée découverte lors de laquelle, après un rapide point-presse, nous avons pu passer quelques heures en compagnie du plus costaud des SUV de la marque sud-coréenne.

Apparue en 2000, la fondatrice de la lignée est pour beaucoup dans la réputation flatteuse dont jouissent présentement les SUV de la marque. En examinant la dégaine du Santa Fe «new look», il semble exclu que cette notoriété puisse être mise à mal. En fait, c’est tout l’inverse. Le nouveau navire amiral de la gamme marocaine de Hyundai devrait agir tel un «coup de polish» sur le blason de la marque.   

Comment ça Santa Fe (sans taffer) ? Impossible ! Partout où se pose l’œil sur le nouvel opus du grand SUV de Hyundai se lisent sans peine les efforts consentis pour que l’évolution intergénérationnelle soit nette et sans bavure ! Blague à part, la dénomination de ce modèle iconique du constructeur sud-coréen est un toponyme faisant référence à la capitale de l’Etat du Nouveau-Mexique (Etats-Unis) et signifiant littéralement «sainte foi» en espagnol.

Ça tombe bien parce qu’il en faut, de la foi, et il est préférable qu’elle soit indéfectible, pour se lancer dans l’arène du sous-segment des grands SUV du segment C, où de plus en plus de «gladiateurs», de nouveaux «players» comme le Peugeot 5008 affichent de grandes ambitions et où les valeurs sûres ont fourbi leurs armes.

Tant la présentation de notre voiture d’essai (finition Premium) que son contenu technologique se révèlent être séduisants.

T’as le look, coco !

Armé comme il est, fort d’un gabarit revu à la hausse (+ 8 cm en longueur) et de lignes racées, dominées par une face avant aussi statutaire qu’élégante,  théâtre de l’union heureuse d’une calandre en cascade et d’un dispositif d’éclairage à deux étages façon Kona, le Santa Fe devrait tenir sans problème le choc face à ses rivaux les plus redoutables. D’autant que s’ils se montrent plus sages que l’avant, profil et partie arrière n’en demeurent pas moins autrement plus dynamiques qu’avant.

En tout cas, un SUV a d’ores et déjà pas mal trinqué : c’est la génération sortante du Santa Fe. Incroyable, le terrible coup de vieux qu’elle a pris depuis la révélation de sa remplaçante au salon de Genève en mars dernier ! On dirait la mamie plutôt que la maman… Nous avons pu nous en rendre compte en stationnant, dans une aire de repos de Bouznika, près d’un Santa Fe troisième du nom. Si un regard pouvait tuer, vous ne seriez probablement pas en train de lire ces lignes présentement, celui dardé sur nous par le proprio de la «relique immémoriale» étant particulièrement assassin… Comment ça lui a mis le «seum» !

La nouvelle génération a aussi fait tomber en désuétude sa devancière en matière de présentation intérieure. Le curseur de la modernité a été déplacé de quelques crans. Cela participe à la montée en gamme générale de l’habitacle. La qualité perçue ne prête pas le flanc à la critique et le contenu technologique n’a rien à envier à celui qu’affichent les concurrentes. Evidemment, comme souvent, c’est d’autant plus vrai à bord du haut de gamme Luxe 4×4 qui, en plus de bénéficier en exclusivité d’une transmission intégrale et de ne partager ses roues de 19 pouces qu’avec la finition Luxe 4×2 (le reste de la smala a droit à du 18 pouces), a pour autre prérogative une instrumentation numérique, qui s’affiche sur un écran TFT de 7 pouces et qui peut y être configurée à l’envi. 

Le cœur sur la main

Cela dit, génome Hyundai oblige, le Santa Fe a le cœur sur la main quelle que soit la finition retenue. En atteste la présence d’un écran central tactile de 7 pouces dès la version de base, interface d’un système multimédia up-to-date, compatible Android Auto et Apple CarPlay. Baptisé Elégance, doté de 5 places seulement et d’une transmission à deux roues motrices, le Santa Fe premier prix a aussi l’élégance d’offrir une boîte automatique à 8 rapports, un chargeur de smartphones par induction (Wireless)…

Un peu plus cossue, la finition Prestige permet de bénéficier, en outre, d’un «combo» accès mains-libres/démarrage sans clé, ou encore de rétroviseurs rabattables électriquement, tandis que la finition de notre voiture d’essai, la bien nommée Premium, donne accès à une planche de bord et à une sellerie revêtues de cuir, à des sièges avant à réglages électriques, à un toit ouvrant panoramique… Un véritable cocon ! Certes, d’autres sophistications réservées aux Santa Fe Luxe 4×2 et 4×4 comme le coffre électrique ou les sièges avant chauffants et ventilés – et offrant même une fonction mémoire pour celui qui fait face au volant – peuvent pousser quelques clients exigeants à aligner des biftons en plus.

Le grand frère des Tucson, Creta et Kona se montre également généreux en matière d’habitabilité. L’empattement progresse de 6,5 cm d’une génération à l’autre et cela se ressent nettement au niveau des deuxième et troisième rangs de sièges, beaucoup plus logeables qu’avant. C’est aussi le cas du coffre, qui passe de 585 dm3 à 625 dm3 pour la version 5 places (547 dm3 pour les versions qui embarquent les sièges escamotables dans le coffre). 

Confort et peps

Sans transition, le moteur n’en manque pas, de coffre ! Développant une puissance de 200 ch et un couple maxi de 440 Nm, le quatre-cylindres turbodiesel 2.2 l a du répondant à tous les régimes, bien secondé qu’il est par la boîte auto. Les reprises sont convaincantes, permettent de doubler en toute sérénité sur les petites routes à voie unique, tandis que la vitesse de pointe est honorable (203 km/h). Au rayon satisfactions toujours, la direction est consistante et la suspension est «cervicale et lombaire friendly», tout en réduisant à sa portion congrue le roulis.

Il ne faut pas prendre ce véhicule surélevé et affichant, en fonction de la version retenue (4×2 ou 4×4, 5 ou 7 places), entre 1 765 kg et 1870 kg, pour ce qu’il n’est pas. Il n’est pas capable des prouesses d’une Hyundai i30 N sur quelque route de campagne, mais est autrement plus doué pour voyager loin et longtemps, se montrant aussi prévenant à l’égard des oreilles que des lombaires de ses occupants.

Pour éviter le faux départ, Hyundai Maroc a concocté des offres de lancement franchement attrayantes. Le Santa Fe s’affiche ainsi à partir de 359 000 DH, soit 40 000 DH de moins que le tarif «regular», et culmine à 475 000 DH, ce qui représente une ristourne de 52 000 DH.
Enfin, pour partir au volant de notre voiture d’essai, il faut aligner 419 000 DH pour le moment et 465 000 DH une fois que l’offre de lancement aura expiré.