Ce n’est pas à un vieux singe qu’on apprend à faire des grimaces, dit l’adage. Sauf que dans le cas de cette attendrissante version néo-rétro du mythique Monkey, c’est la concurrence qui doit grimacer. Et pas qu’un peu !
En redonnant vie à un monument du passé, à l’une de ses motos les plus emblématiques, Honda a été malin comme un singe !
Le premier constructeur mondial de deux-roues (18,3 millions d’unités écoulées en 2017) a présenté lors de l’édition 2017 du salon Eicma de Milan, en novembre dernier, un revival, une réplique up-to-date des Z100 et autres Z50.
Conçue en 1961 pour servir, à la base, de jouets au sein de parcs d’attraction nippons, la Z100 avait suscité un tel engouement, une telle sympathie aux quatre coins du globe qu’elle est devenue un objet culte et qu’elle a été affublée d’un «petit nom», Monkey, inspiré de l’allure simiesque affichée par les motards installés au guidon de ces Honda lilliputiennes.
Du fait de son succès, fruit de son côté «Small is beautiful», mais aussi de son monocylindre 4-temps de 49 cm3, de son poids plume (40 kg pour la fondatrice de la lignée), gage d’une maniabilité sans pareil, et de sa taille réduite, qui permettait de le glisser dans le coffre d’une voiture comme s’il s’agissait d’une bicyclette pour enfants, la carrière du Monkey sur le marché du neuf s’est poursuivie jusqu’en 2009. Et il a même donné lieu à un produit dérivé, à un autre mythe à deux roues, le Honda Dax.
Honda a décidé de remettre le couvert, d’écrire un nouveau chapitre de l’histoire Monkey après avoir pris acte du succès récent de mini-motos chinoises, taïwanaises ou coréennes fortement inspirées de sa bécane. Et le résultat est juste à tomber !
Le Monkey «2.0», c’est d’abord un look ! Si sa dégaine, fun au possible et délicieusement vintage, bien servie par les trois coloris emblématiques de la lignée (jaune, rouge et noir), demeure étroitement fidèle à celle du modèle des années 80, la finition semble être éminemment plus sérieuse, plus «chirurgicale». Du reste, l’apport esthétique d’éléments contemporains comme les feux à LED, l’instrumentation, ou la fourche inversée (qui fait beaucoup de bien au comportement de la bécane itou), est remarquable.
Saga(z)
Cependant, plus encore que ses prédécesseurs, le nouveau cru avance une palanquée d’autres arguments en or massif. Tout en entretenant le caractère fun, piquant, et le charme de ses devancières, cette moto de poche monoplace dispose d’une mécanique et d’une technologie remises au goût du jour. Comme sur le millésime de 1975, c’est un monocylindre de 125 cm3 qui fait le taff. Il développe 9,4 ch et 11 Nm, ce qui devrait largement faire l’affaire pour animer les 107 kg de la (bé)bête.
Disponible depuis fin juillet en Europe, où il est commercialisé à un peu moins de 50 000 DH, le nouveau Monkey devrait débarquer prochainement parmi nous.