Fiat Chrysler-Renault : Rapprochement stratégique en vue

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Fiat Chrysler a annoncé un méga projet de fusion avec Renault. La nouvelle entité sera détenue à parts égales entre les deux firmes et permettra de créer le troisième constructeur dans le monde.

On s’attendait à un rapprochement entre PSA et Fiat Chrysler. Finalement, l’alliance est annoncée avec Renault. La firme italienne a adressé une lettre d’intention non contraignante à Renault, proposant une fusion à 50-50 des deux entreprises. L’objectif est de créer le 3ème groupe automobile mondial, avec 8,7 millions de véhicules vendus annuellement et un chiffre d’affaires de 170 milliards d’euros, «doté d’un portefeuille de marques large et complémentaire offrant une couverture complète du marché, du luxe au grand public», souligne FCA dans un communiqué.

Cette combinaison pourrait même, dans le cadre de l’alliance formée par Renault avec Nissan et Mitsubishi, contribuer à former une entité de 15 millions de véhicules, soit de très loin, le numéro un mondial de l’automobile, devant les groupes Volkswagen et Toyota, qui ont vendu, chacun, un peu plus de 10 millions de voitures en 2018. Les synergies attendues sont de 5 milliards d’euros pour les seuls Renault et FCA. Elles pourraient atteindre 10 milliards d’euros dans le cadre de l’alliance.

Le conseil d’administration de Renault, convoqué lundi matin, devrait décider d’examiner ou non la proposition de FCA. Le choix d’accepter la fusion sera pris lors d’un prochain conseil d’administration de Renault, qui sera convoqué dans une dizaine de jours. En parallèle, FCA a informé Nissan (qui n’avait, jusqu’ici, pas été mis dans la confidence) de son intention. Un conseil de l’Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi, prévu mercredi 29 mai au Japon, sera l’occasion de tester la réaction des Japonais sur le sujet, même s’il n’est pas, pour le moment, inscrit à l’ordre du jour.

Le projet prévoit qu’une holding de tête sera créée aux Pays-Bas, détenue à 50% par chacune des deux entreprises, les sièges des deux constructeurs restant à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine) et Turin, en Italie. La valorisation boursière de FCA étant supérieure à celle de Renault, un dividende exceptionnel sera versé aux actionnaires du groupe italo-américain afin de compenser le déséquilibre. Il sera estimé sur la base des valorisations moyennes des six derniers mois des deux sociétés : 15 milliards d’euros pour Renault et 17,5 milliards pour FCA.