Tout le charme et le charisme de la 500, mais sans les aspects pratiques en berne. C’est le programme que défend le SUV urbain de Turin, qui fait fort bien le turbin depuis ses débuts en 2014 et plus encore depuis son restylage.
Quelle est la réaction naturelle d’une maman fraîchement émoulue qui, entichée de sa Fiat 500 presque autant que de sa progéniture, doit cependant se résoudre à quitter sa douce moitié mécanique pour un partenaire plus pratique ? Se tourner vers un des dérivés de la micro-citadine néo-rétro, enfin vers celui d’entre eux qui a survécu, le crossover urbain de la «famiglia», le 500X, étant donné que la 500L et ses variantes 500L Living et Trekking ont été blackboulées voilà près d’un an (en mai 2018, pour être plus précis) du catalogue marocain de Fiat Chrysler Automobiles (FCA).

Ça tombe bien ! Les deux carrosseries «rescapées» sont les plus fidèles à l’esprit du mythe «Cinquecento». Comme sa sœurette, le 500X est un séducteur en puissance. Difficile de faire plus craquant que ce petit SUV, avec son allure de «pot d’un litre d’Häagen Dazs» – «pot de yaourt» est le surnom affectueux de la 500. Le look extérieur impeccable de sa déclinaison haute sur pattes, ou encore sa présentation intérieure soignée et la «dolce vita» qui s’offre à ses occupants (surtout sur les hauts de gamme Cross Plus, dotés de superbes jantes de 18 pouces, de sièges avant à réglages électriques, d’une clim auto bizone, etc.), lui valent d’ailleurs d’être assimilée à un SUV urbain premium.
Notons aussi une praticité au-dessus de la moyenne (la palme revient à la double boîte à gants) et une habitabilité tout à fait convenable. Un petit bémol, cependant : le volume du coffre est un peu juste (350 dm3), surtout si on le rapporte au gabarit du véhicule (4,27 m de long).

Bâti sur la même plateforme que son cousin américain, le Jeep Renegade, le 500X abrite une motorisation essence sous son capot, le 1.6 E-torq de 110 ch et 152 Nm, mais ce sont les deux blocs Diesel qui permettent au 500X de plaire sur notre marché. Le 1.6 M-Jet de 120 ch
et 320 Nm, accouplé au choix à une boîte mécanique ou à une boîte auto disposant toutes deux de six rapports, offre déjà un bel agrément. Mais c’est quand il est animé par le 2.0 M-Jet de 140 ch et 350 Nm, bloc associé à une boîte auto à 9 rapports et à une transmission intégrale, que le 500X montre vraiment l’étendue de son talent.
Si la version essence est particulièrement concurrentielle, qui démarre à 176 900 DH, les tarifs s’envolent au fur et à mesure qu’on grimpe en de gamme, pour plafonner juste en dessous la barre des 300 000 DH.
