Est-ce un tournant ? Les Salons automobiles n’ont plus la cote, aujourd’hui. D’une édition à l’autre, la fréquentation des grands-messes automobiles, notamment européennes, enregistre un déclin vertigineux. La dernière édition du Mondial de Paris confirme cette tendance à la désertion. Si une décennie plus tôt le record d’affluence tournait autour de 1,5 million de visiteurs, les organisateurs de l’édition 2018 étaient ravis d’annoncer le chiffre d’un million, et encore !
Ce bilan mi-figue mi-raisin aurait pu être aggravé sans le concours des deux-roues qui attirent davantage de jeunes motocyclistes. L’idée d’associer la moto à l’auto, en lui dédiant un gigantesque pavillon, était, sinon salvatrice, du moins profitable à tous les niveaux. Mais pourquoi diable les organisateurs n’y ont-ils pas pensé plus tôt ?
De nombreux visiteurs furent également déçus de la morosité de l’ambiance, de la médiocrité de l’offre nouveautés, et la presque absence de fantaisie et de rêve procurée, jadis, par de nombreux modèles d’exception. Il faut aussi souligner que l’abattage médiatique autour de l’affiche, n’a pas arrangé les choses. Dès sa révélation, des commentaires aussi comiques que sulfureux ont été formulés sur les réseaux sociaux. Difficile de ne pas étayer ces critiques, compte tenu du caractère abscons de cette illustration.
Venons-en à l’offre nouveautés. Sans vouloir jouer les rabat-joies, hormis le concept Peugeot e-Legend – érigé à la mémoire de la Peugeot 504 avec le caractère en sus-, les autres modèles et concepts proposés n’ont pas réussi à briller par leur attractivité. Il faut dire que l’absence de plusieurs marques plutôt populaires, et dont le capital sympathie draine pas mal de foules sur les stands, n’a pas contribué à la réussite de cet événement. Ultime signe distinctif de cette édition, deux concept-cars de la toute nouvelle marque vietnamienne VinFast , s’exposent sous le regard admiratif de David Beckham, ambassadeur de circonstance…