Avec son look méchamment stylé, sa plateforme et son arsenal technologique avant-gardistes, ou encore son programme de personnalisation aussi vaste que raffiné, le premier crossover urbain premium «frenchy» défie sans ciller les caïds de son «quartier», l’Audi Q2 et le Mini Countryman. Va y avoir du grabuge !
S’il fallait associer à une déesse grecque cette DS, élue «Meilleure voiture de série» par le Grand Prix Auto Plus/RTL/Turbo (pas par des manches, quoi !) lors de la dernière édition du Mondial de Paris, début octobre dernier, le choix serait cornélien.
La balance pourrait pencher vers Aphrodite, la divinité de l’amour, du fait des lignes voluptueuses et sculpturales de ce DS 3 Crossback. Cela dit, ce crossover urbain premium tient également d’Artemis. Parce que c’est clairement un chasseur ! Ses cibles ? L’Audi Q2 et le Mini Countryman. Deux gros morceaux !
Alors, pour les épingler à son tableau de chasse, le DS 3 Crossback a sorti l’artillerie lourde. Ce petit SUV de 4,12 m de long peut compter sur une liste d’atouts longue comme le bras. Le plus patent d’entre ces arguments est évidemment son look impeccable, savant «patchwork» des lignes de la DS 3 et du DS7 Crossback, mais où se lisent également, de manière plus distincte que sur la plus grande des frangines précitées, les influences des très futuristes concepts DS Divine (2014) et DS E-Tense (2016).
Glorieux ensemble que celui que composent la calandre «Double Wings» au maillage finement ciselé, les optiques très travaillées, dotées de la technologie DS Matrix LED, le pavillon flottant disposant d’une teinte différente de celle de la carrosserie, les poignées de portes «affleurantes» façon Range Velar, l’«aileron de requin» type DS 3 (la citadine, qui était une 3 portes) au niveau de la vitre de custode, l’épaulement athlétique…

Personnalisable à l’envi
Ajoutez à ce tableau idyllique une offre de personnalisation XXL, permettant de choisir entre 10 thèmes de jantes, 10 teintes de caisse et 3 couleurs de pavillon, et vous obtenez un digne représentant du «luxe à la française».
L’intérieur est également personnalisable à l’envi. Il est possible d’opter pour différentes lignes faisant toutes référence à des lieux emblématiques de Paris comme Montmartre, Bastille, Rivoli, ou encore Opéra. Quelle que soit l’ambiance choisie, cela dit, la flamboyance est de mise, avec la présence de matériaux triés sur le volet. La désormais classique sellerie reprenant les motifs d’un bracelet de montre marie habilement cuir et Alcantara ou les inserts en aluminium guilloché (très Clou de Paris dans leur genre) captent l’attention !
La qualité perçue ne prête pas le moins du monde le flanc à la critique et la présentation brille par son originalité, la palme revenant sans conteste à l’exquis ensemble «alvéolaire» constitué, au niveau de la partie haute de la console centrale, par les buses d’aération de la clim et par diverses commandes.
En surplomb de ce «nid d’abeilles», un écran tactile de 10,3 pouces permet de gérer le clair des fonctionnalités du véhicule. Les amateurs de bon son apprécieront la sono de marque Focal (spécialiste français de la Hi-Fi), dotée de 12 HP qui «crachent» une puissance de 515 W, tandis que les geeks loueront la connectivité, du fait, entre autres, de la présence des services de duplication d’écrans Apple CarPlay et Android Auto.

Le grand jeu !
Pour sa part, la dotation en équipements «sécuritaires» est ultra complète. Le petit SUV à deux roues motrices de DS en impose avec son «Grip Control» (legs des marques généralistes de PSA), antipatinage donnant accès à un système de motricité renforcée et à un dispositif d’aide à la descente, mais aussi avec son système d’assistance au freinage d’urgence en ville, son affichage tête haute, ou encore son DS Smart Access, qui permet d’accéder et de démarrer le véhicule à distance par le truchement d’un smartphone et, si besoin, d’envoyer un «sésame électronique» à un autre smartphone.
Le festival techno se poursuit avec un dispositif de conduite semi-autonome de niveau 2. Concrètement, à l’aide d’une caméra et d’un radar, le véhicule régule sa vitesse en fonction du trafic. Il peut, par exemple, garder la bonne distance de sécurité. Equipé du DS Park Pilot, le petit frère du DS7 Crossback peut également se garer sans faire appel à une intervention humaine (sur le volant et le pédalier).
Bâti sur une plateforme multi-énergie (thermique comme électrique) inédite, baptisée Common Modular Plateform (CMP) et qui remplace très avantageusement la base roulante PF1 (30 kg de gagnés et une rigidité améliorée de 30%), le DS 3 Crossback débute sa carrière avec un bloc essence, le 1.2 PureTech, en l’occurrence, décliné en trois niveaux de puissance (100 ch, 130 ch et 150 ch), et un bloc Diesel, à savoir le 1.5 l BlueHDi dans ses versions 100 ch et 130 ch.

Classe verte
Une variante électrique, dénommée E-Tense, suivra l’année prochaine. Associant un module électrique de 100 kW et une batterie de 50 kWh, ce DS 3 vertueux affichera une puissance de 136 ch et un couple de 260 Nm (dispo au démarrage). Ainsi armé, le DS 3 Crossback abattrait le 0 à 100 km/h en 8,7 secondes. Enfin, ce SUV 100% écolo est crédité d’une autonomie de plus de 300 km avec le nouveau cycle d’homologation WLTP, en vigueur en Europe depuis le 1er septembre, de même qu’il offrirait la possibilité de recharger 80% de la batterie en 30 minutes (en 5 heures avec un chargeur domestique).
Quand il débarquera chez nous, le DS 3 Crossback devrait afficher, tradition DS et petit déficit d’image obligent, des tarifs un peu moins élevés que ceux des rivaux frontaux. Si c’est le cas, la concurrence risque de prendre cher !