Ah, si le premier, le regrettable, le brave Mercedes ML, sorti en 1997, eut pris connaissance de ce qui est advenu de sa carcasse !
Au fil des générations, la marque à l’étoile n’a eu de cesse de le dupliquer au papier carbone, de le réinterpréter comme une vieille rengaine, de le presser jusqu’à la moelle. Les années ont passé, le bon vieux Mercedes ML fut entre-temps renouvelé, et même rebaptisé en Mercedes GLE, mais les habitudes de la marque de Stuttgart ont la vie dure. De nombreuses personnes, y compris Larbi, n’avaient pas du tout apprécié l’inertie stylistique ni les traits torturés de la deuxième génération.
Signe des temps, le «nouveau-né», excusez du peu l’usurpation linguistique, qui vient d’être lancé sur le marché, n’échappe plus à son destin. L’héritier de cette honorable lignée ressemble à s’y méprendre à son prédécesseur (images superposées ci-dessus). Portant encore et toujours les sempiternels stigmates du passé, tel un vieux brisquard emmitouflé dans son costume éculé. C’est à plaindre !
Tout le monde sait que la répétition, la monotonie, la nonchalance et l’inertie finissent irrémédiablement par rebuter le plus placide des consommateurs, mais la marque à l’étoile n’en a cure ! Elle ne se lasse pas de nous resservir une insipide recette, vieille de 22 ans. Pour mémoire, le Mercedes ML, premier du nom, avait vécu 8 ans, avant que la marque allemande ne se soucie de lui trouver un remplaçant. Même topo avec le millésime 2018 !
Le constat est cinglant : l’invariable découpe des vitres de custode est toujours mise en évidence, tout autant que la ligne de toit, la forme du capot moteur… Bref, toute la partie extérieure, ou presque, reste identique à celle de son prédécesseur. Hormis quelques nervures flanquées, çà et là, sur les portières ou sur les ailes, un seul élément de la carrosserie change. Devinez lequel ? Eh ben oui, la grille de calandre. Il fallait tout de même faire semblant d’avoir réalisé…
Le plus étrange, c’est que le dernier «GLE» repose sur une plateforme flambant neuve, plus longue et plus large, ce qui exigerait nécessairement des modifications au niveau du design. Mais comme vous voyez, chers amis automobilistes, les voies des étoiles restent… impénétrables !