Les systèmes électroniques ne cessent d’envahir l’automobile, et leur multiplicité, tout autant que leur complexité, ne permet pas de se saisir de leur grande valeur ajoutée. Pis encore, de nombreux automobilistes ignorent parfois qu’ils en disposent dans leur véhicule. Et ceux qui en savent quelque chose, appréhendent difficilement leur bon fonctionnement pour une utilisation optimale.
Rien d’étonnant de voir que certains propriétaires de voitures haut de gamme parlent au téléphone en conduisant, au lieu d’utiliser la fonction Bluetooth. D’autres activent par mégarde le limiteur de vitesse à 40 km, et ne savent plus comment accélérer… Les exemples sont légion, et tout cela est fort déplorable. Mais en même temps, on ne peut rien reprocher à ces automobilistes qui, au moment d’acquérir leur voiture, n’ont pas été assidument briefés à toutes les potentialités dont elle dispose.
L’ingéniosité sans cesse renouvelée des constructeurs tend à améliorer le bien-être des automobilistes à travers les systèmes numériques. Certains d’entre eux axent carrément leur communication sur les capacités digitales et numériques de leurs modèles. Il fut un temps, pas si lointain, où le port USB, l’alerte de recul, le Bluetooth étaient considérés comme le summum des gadgets. Tout cela est bien révolu avec la mise en œuvre des nouvelles interfaces homme/machine, qui tournent sous les systèmes Apple Carplay, Androïd Auto ou Alexa.
Mais voilà, en très peu de temps, l’espèce automobile s’est métamorphosée d’une manière fulgurante, portée essentiellement par le développement des NTIC, de l’intelligence artificielle (IA), et de la nanotechnologie.
On continuera toujours de choisir une voiture pour son design, pour le degré de confort qu’elle procure, pour sa sobriété… mais nul n’ignore que les systèmes multimédias et le divertissement constituent désormais l’épicentre du capital attractif d’une voiture. Aujourd’hui, un modèle sans connectivité, sans gadgets électroniques facilitant le streaming, est déjà considéré comme désuet par la plupart des acheteurs. Tel un smartphone, l’obsolescence d’une voiture est devenue programmable, ou presque.