Audi A4 :%% Elle se met en quatre !

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La cinquième génération de l’Audi A4, (la neuvième si l’on prend en considération le lignage, si l’on comptabilise les quatre générations de l’Audi 80), avait remporté le titre de Voiture de l’année lors de l’édition 2017 des Trophées de l’automobile. En passant par la case restylage, elle aspire à demeurer au top. Y parvient-elle ?

Bien que discret, le restylage de mi-vie de l’Audi A4 est à saluer. Ici et là ont été gommées les offenses du temps. Dans un segment en délicatesse face à la déferlante des SUV, la familiale aux Anneaux devra prochainement défier des rivales particulièrement redoutables, notamment la nouvelle génération de la Série 3, mais aussi la Peugeot 508, berline au design racé et aux velléités premium clairement affichées. Les petits bénéfices «postopératoires» arrivent donc à point nommé. La calandre Singleframe hérite de lamelles en 3D et surplombe désormais de nouveaux boucliers. Celui auquel donne accès le Pack S Line est absolument superbe, avec ses prises d’air aux angles vifs et au maillage en nid-d’abeilles, à la manière de la frangine RS4. Rien que ça !

Le vent en… poupe

En fait, nous sommes face à une mise à jour à deux vitesses. C’est, une fois encore, l’A4 dotée du pack extérieur S Line, qui a eu droit aux coups de bistouri les plus prononcés lors du passage sur le billard. Le diffuseur qu’elle embarque est de toute beauté. Les deux larges sorties d’échappement à la forme trapézoïdale qui l’enserrent invitent à la même contemplation «fervente». Les autres finitions bénéficient d’un nouveau bouclier arrière elles aussi. Mais il est autrement moins «waouh» !

S Line Compétition : l’esprit racing

Au cours de la seconde partie de sa carrière, l’A4 pourra compter sur l’apport d’une nouvelle déclinaison, la très agressive S Line Competition. Au menu des réjouissances : une lame aéro pour le pare-chocs avant, une baguette de protection de couleur argent et, sur la variante break, sur l’A4 Avant (qui n’est jamais importée chez nous, hélas !), un spoiler arrière RS ! En option, il est possible de «bonifier» cette finition de haut de panier en la dotant de jantes Audi Sport de 19 pouces, d’étriers de frein rouges, de phares LED, ou encore d’une suspension sport.

Le strict minimum

La génération actuelle de l’A4 a essentiellement marqué les esprits grâce à son habitacle futuriste et à son arsenal technologique. Il n’y avait donc pas le feu au lac. Les «décorateurs d’intérieur» ont été un peu plus actifs que les «mécaniciens», mais ne se sont pas foulé pour autant. Tout juste note-t-on l’apparition, à bord, d’inserts en carbone, d’un volant à trois branches inédit et de sièges sport revêtus partiellement en cuir à partir de la finition intermédiaire. Pas de quoi casser trois pattes à un canard, certes, mais il n’en fallait pas plus pour continuer à tenir le haut du pavé sur le segment des familiales premium. Il faut dire que la nouvelle Série 3 vient à peine de se convertir à l’instrumentation numérique, que la Classe C, restylée quelques mois plus tôt, ne dispose toujours pas d’un écran central tactile…  

Motorisations : le statu quo

Les motoristes de la marque aux Anneaux n’ont pas été admis au bloc opératoire. L’A4 n’a pas subi la moindre modification sous le capot. Il faut dire qu’il n’y avait pas urgence, les motorisations dévoilées à son lancement faisant encore largement l’affaire, tant en termes d’efficience que de performances. L’unique bloc commercialisé sur notre marché, le quatre-cylindres turbodiesel 2.0 l TDI de 150 ch, devrait donc reprendre du service lorsque cette version restylée y sera lancée. A moins que l’importateur de la marque bavaroise au Maroc ne décide de lui offrir de la compagnie, histoire d’enquiquiner la BMW Série 3 qui, si elle conserve ses bonnes habitudes, devrait disposer d’au moins 3 motorisations Diesel.