Petite de taille, grande de cœur, la voiture Mini a marqué l’histoire de l’automobile par son concept révolutionnaire. Elle était associée à l’image de la Grande-Bretagne glorieuse, dynamique et innovante.
La période des «Trente Glorieuses» a donné une forte impulsion à tous les domaines dont l’industrie automobile. Le secteur était stimulé par l’essor démographique, économique et social faisant exploser la demande des véhicules. C’est dans ce contexte qu’est né le projet de la marque Mini. L’idée était de créer une petite citadine, économique et capable de se faufiler aisément dans les artères encombrées des villes en vue de se satisfaire du minimum d’espace pour stationner.
Cette marque anglaise est apparue à la fin des années 50 à l’initiative de British Motor Corporation (BMC), un groupe de constructions automobiles qui produisait également Austin, Morris, Riley et Wolseley. Le programme fut confié à Alec Issigonis, un ingénieur anglo-grec.

Pour être compétitif commercialement, le modèle devait se suffire de très peu de matériaux tout en offrant plus d’espace à bord. Ses concepteurs avaient un autre défi à relever : sur une longueur de quelque 3 mètres, il faillait limiter l’espace dédié au moteur à 20% seulement de la carrosserie et laisser 80% à l’habitacle et le coffre. Ainsi, sur ces bases, le premier prototype est lancé en 1957 après huit mois d’études seulement. Il adopte une mécanique simple, en l’occurrence un moteur de 948 cm3 déjà existant et développé par Morris Minor (une filiale du groupe). Le bloc fournissait une puissance de 34 ch et la voiture pouvait facilement atteindre une vitesse de 145 km/h.
Adoptant comme slogan «révolutionnaire sans être extravagante», la voiture se démarque littéralement de ce qui existait à cette époque notamment par ses petites roues et des suspensions très originales. Dès sa présentation, Mini va rencontrer un succès retentissant et Issigonis s’empare du Trophée Dewar organisé par le Royal Automobile Club. Une distinction dédiée aux voitures de conception innovante pouvant faire avancer l’industrie automobile.
La réussite commerciale aidant, la firme british était contrainte de lancer des dérivés de la voiture, des modèles comme Wolsley Hornet, Riley Elf, Cooper ou La Moque. Pour satisfaire les besoins des clients, ces derniers ont la possibilité de choisir entre différentes carrosseries. Ainsi, la carrière de Mini s’envole rapidement mais elle sera rattrapée par la crise qui impactera toute l’industrie automobile britannique. Conséquence, Mini sera reprise en 1994 par BMW. Totalisant un cumul de ventes de près de 5,4 millions d’exemplaires, l’ancienne génération de Mini a marqué l’histoire de l’automobile.
A partir de 2001, une autre étape fera ses débuts avec le lancement d’une génération plus moderne, comme Fiat 500 ou encore Volkswagen Coccinelle.